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Guide complet sur le peeling chimique et ses effets en esthétique

par michelle
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Guide complet sur le peeling chimique et ses effets en esthétique

Le mot « peeling » vient de l’anglais « to peel » qui signifie « peler ». Aujourd’hui, le peeling est une technique très pratiquée en dermatologie ou en chirurgie esthétique et, avec le recul, on connaît bien ses effets sur la peau.

Définition : qu’est-ce qu’un peeling ?

Le peeling consiste à « appliquer sur la peau un liquide exfoliant puissant (ou une pâte), destiné à faire peler en profondeur, pour la régénérer et obtenir ainsi une nouvelle peau », définit l’Association française de médecine esthétique et anti-âge (Afme).

Cette technique, en provenance des États-Unis, s’est popularisée en France dans les années quatre-vingt. Mais ne vous méprenez pas : durant l’Antiquité, on faisait déjà fermenter du papyrus dans de l’eau et le résultat de cette fermentation donnait un produit utilisé pour faire un peeling !

Un peeling est un soin de la peau qui a pour objectif soit d’enlever des traces inesthétiques, soit d’offrir un effet rajeunissant. Dans tous les cas, le but est de rénover certaines cellules superficielles de la peau qui commencent à être soit abîmées, soit vieillies, indique la Dre Catherine Gaucher, dermatologue.

Pour bien comprendre l’intérêt du peeling, il faut revenir en arrière et se demander ce que l’on veut enlever et pourquoi.

Sur quels effets du vieillissement cutané le peeling agit-il ?

Le vieillissement de la peau dû au soleil

En vieillissant, en particulier sous les effets du soleil, la peau peut présenter certains phénomènes désagréables comme les taches pigmentaires. « Les UV du soleil sont absorbés par les cellules superficielles de la peau (kératinocytes) afin d’éviter que le soleil ne pénètre plus profondément dans le corps et n’y fasse des dégâts. C’est une sorte de défense. C’est pourquoi, avec le temps, les cellules superficielles de la peau sont les premières abîmées », explique la Dre Gaucher.

« Et lorsque ces kératinocytes sont abîmés, ils ne répartissent plus la mélanine correctement : à certains endroits, il y en a trop, à d’autres, pas assez, ce qui provoque un mélange de taches brunes et blanches, signe du vieillissement solaire de la peau », ajoute-t-elle.

Les atteintes des petits vaisseaux superficiels de la peau

Avec l’âge, il est également possible de constater une atteinte des petits vaisseaux superficiels (capillaires), dont les cellules des parois sont abîmées. Ces petits vaisseaux se dilatent, car la paroi de leur tuyau s’abîme, ce qui peut créer une tache rouge. Nous appelons cela « des vaisseaux éclatés », même s’ils ne le sont pas au sens propre du terme.

La peau moins lisse

Il existe un troisième phénomène qui apparaît avec l’âge : lorsque la surface de la peau devient moins lisse. Nous fabriquons trop de cellules mortes par endroits, ce qui provoque des épaississements de la peau sur ces zones. C’est un autre signe du vieillissement cutané.

Les rides

Tout le monde les connaît : elles apparaissent avec l’âge. Des plis se forment, à l’image d’un tissu qui se froisse, parce qu’il devient plus mince, moins tonique, qu’il se froisse plus vite, ou alors parce qu’il est souvent sollicité par les expressions du visage.

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Comment agit le peeling chimique ?

Le peeling agit sur toutes ces problématiques. Comment ? « Il va venir détruire les cellules mortes ou vieillissantes qui ne sont pas très solides. Il va les éliminer, les brûler chimiquement », répond la Dre Gaucher. « Ainsi, la surface de la peau sera lissée artificiellement, un peu comme lorsque vous passez de l’acide sur une surface de calcaire : une fois que le calcaire est enlevé, la surface en dessous est lisse. »

En fait, « la peau réagit comme si elle avait été abîmée accidentellement, mais avec le peeling, l’accident a été provoqué volontairement. Ce qui se produit, c’est la réparation. Quand vous avez pris un coup de soleil, vous pelez après. Vous faites effectivement un peeling. Mais avec le coup de soleil, vous faites un peeling avec des UV, et vous avez abîmé des cellules de façon définitive, alors qu’avec le peeling, on choisit la profondeur d’action et on abîme uniquement les cellules que l’on veut (celles qui sont à la surface). »

Grâce à son action, le peeling va obliger le système de défense de la peau à se mettre en marche pour renouveler les cellules. C’est ce qui va permettre le rajeunissement de la peau. Dre Catherine Gaucher, dermatologue.

Un peeling est toujours chimique. Il existe trois types de peelings différents : le peeling superficiel, moyen et profond. Le choix se fait en fonction des indications et des objectifs à atteindre, mais aussi de la zone à traiter.

Le peeling superficiel ou doux aux acides de fruits

Impossible de parler de peelings sans commencer par eux. Les acides de fruits (AHA) comme l’acide glycolique sont un grand classique. Ce sont les peelings que faisaient les Égyptiens dans l’Égypte ancienne ! Aujourd’hui, ils constituent la demande principale des personnes qui veulent avoir un bon coup d’éclat grâce à un soin simple dont les effets sont légers.

Les peelings doux ou superficiels servent à éclairer un teint terne ou brouillé, à estomper légèrement les taches et les pores dilatés, et même à atténuer un peu les ridules. Mais attention, ses effets ne suffiront pas sur une peau très abîmée si l’on veut voir un vrai changement », avertit la Dre Gaucher. « Si vous avez la cinquantaine et que votre peau a beaucoup pris le soleil, le peeling superficiel va permettre de redonner un éclat au teint, mais n’enlèvera pas les rides, ou toutes les taches (quelques-unes seulement). » Les peelings superficiels peuvent être réalisés en institut de beauté ou dans des cabinets de dermatologie.

Comment s’y préparer ?

La peau doit être préparée au préalable avec une crème aux AHA qui va faire doucement baisser le pH de la peau.

Quelles sont les suites ? Les effets secondaires ?

Les effets secondaires sont légers, il peut y avoir une rougeur transitoire pendant quelques jours, ainsi qu’une peau sèche, mais il suffit de bien hydrater sa peau. Il faut éviter de faire une séance d’UV ou de s’exposer au soleil juste après.

Quel est le prix d’un peeling superficiel ? Combien de séances ?

Pour un peeling aux AHA, comptez entre 50 et 120 € la séance. Pour un résultat optimal, « on en fait un à peu près une fois tous les mois ou tous les deux mois », conseille la Dre Gaucher.

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Le peeling moyen au TCA

Les peelings moyens à l’acide trichloracétique (TCA) sont dosés de 15 à 30 % et exfolient jusqu’au derme superficiel. Les suites sont plus lourdes et le risque d’effets secondaires est également plus élevé. La peau du visage pèle pendant plusieurs jours après l’acte médical, mais l’effet de rajeunissement est visible presque immédiatement.

Ce peeling TCA enlève la couche cornée et une partie de l’épiderme. Il est efficace pour l’éclat, offre des résultats visibles sur la luminosité et a un effet sur les petites ridules. Ces TCA moyens sont parfaits pour les taches, les kératoses solaires…

Comment s’y préparer ?

La peau doit être préparée pendant les six semaines précédant l’acte, avec une crème aux AHA qui va faire doucement baisser le pH de la peau.

Quelles sont les suites ? Les effets secondaires ?

« Après avoir fait un peeling moyen, la peau du visage va devenir foncée et luisante, comme après un gros coup de soleil – puis va peler pendant 48 heures. C’est pourquoi ce type de peeling nécessite un suivi médical rigoureux par le médecin qui l’a réalisé, au jour le jour si possible », indique la Dre Gaucher.

Le peeling moyen nécessite une éviction sociale de 7 jours : « il faut pouvoir mettre régulièrement des crèmes réparatrices, faire des masques hydratants, etc. On ne peut pas aller au travail ou faire nos activités habituelles pendant une semaine », explique la dermatologue. Comme pour tous les peelings, il ne faut pas s’exposer au soleil.

« Le peeling moyen est considéré comme un acte médical et ne peut être fait que dans un cabinet médical, et non pas dans un institut de beauté », précise-t-elle.

Quel est le prix d’un peeling moyen ? Combien de séances ?

Selon les peaux, « on en fait entre un et trois par an, espacés de minimum six semaines, puis on attend un an avant d’en refaire un », conseille la dermatologue. L’Association française de médecine esthétique et anti-âge rapporte qu’il faut compter « de 150 euros à 800 euros suivant les parties traitées et la profondeur du peeling » (peeling moyen et profond).

Le peeling profond au phénol

Le peeling profond au phénol est un acte médical peu pratiqué en France aujourd’hui. On lui préfère les traitements au laser, aux suites moins contraignantes. Ou alors on le pratique en local et pas sur le visage entier. Avec le peeling profond, le phénol, un acide phénique ou acide carbolique, va venir détruire les couches de l’épiderme en s’arrêtant à la partie moyenne du derme.

« Le peeling profond est un peeling très agressif, qui ne peut être réalisé que par des professionnels aguerris. D’ailleurs, il n’existe plus beaucoup de médecins qui le pratiquent aujourd’hui », note la Dre Gaucher.

Ce peeling profond s’adresse aux femmes qui veulent enlever leurs rides, leurs taches pigmentaires ou leurs cicatrices profondes et qui veulent aussi retendre la peau.

L’acte doit se pratiquer sous anesthésie locale, au bloc opératoire. Si le résultat est bluffant, les suites sont lourdes : une éviction sociale d’au moins dix jours est nécessaire, et il faut ensuite avoir une vie sociale avec un maquillage camouflage de trois mois. La peau doit avoir le temps de cicatriser, car elle est à vif.

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Peeling chimique : quels sont les risques ? Contre-indications ?

Les risques du peeling au TCA

« Le risque principal est la brûlure trop profonde par endroits, en raison d’une profondeur d’exfoliation non homogène. La peau peut alors avoir du mal à se reformer, et laisser soit une cicatrice, soit une zone blanche dépigmentée, soit une zone rouge ou brune », explique l’Afme.

Ainsi, pour un peeling au TCA, il est important de trouver un(e) dermatologue qui pratique souvent ce type de peeling, car l’action doit être contrôlée jusqu’à l’obtention du résultat souhaité. L’expérience du médecin est cruciale pour ce geste délicat afin d’obtenir un effet exfoliant homogène sur les zones traitées.

Un autre risque est le rebond pigmentaire.

Les contre-indications du peeling

Les peelings chimiques ne sont généralement pas recommandés aux peaux fines et sensibles, souligne la Dre Catherine Gaucher, dermatologue.

Pour ce type de peau (plutôt claire, de type caucasienne, Europe du Nord), je conseille plutôt d’appliquer régulièrement des crèmes ou des masques qui vont avoir un effet peeling. L’effet sera beaucoup plus doux et plus sûr.

L’Afme rappelle que les peelings chimiques sont également contre-indiqués en cas de :

  • Grossesse ;
  • Pathologies cardiaques ;
  • Herpès buccal ;
  • Suivi de traitement contre l’acné ;
  • Maladies de peau évolutives ;
  • Et même parfois en cas de prise de certains contraceptifs.

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