Impact de la maternité sur l’âge biologique
Notre âge biologique, reflet de notre santé physique, peut varier en fonction des étapes de la vie, notamment de la grossesse et de l’accouchement. Une étude publiée dans la revue Cell Metabolism met en lumière l’impact de la maternité sur le vieillissement biologique, ainsi que l’effet rajeunissant de l’allaitement.
Les chercheurs de l’université de Yale, de l’université de Californie et de l’Institut de psychiatrie Max-Planck de Munich ont réalisé une étude de cohorte impliquant 119 femmes enceintes. Des prélèvements sanguins ont été effectués au début, au milieu et à la fin de la grossesse, puis trois mois après l’accouchement sur 68 de ces femmes.
Les résultats ont révélé une association positive entre la grossesse et le vieillissement biologique. En effet, l’âge biologique des femmes enceintes pourrait augmenter de 0,7 à 2,52 ans. Cependant, après l’accouchement, une tendance inverse a été observée de manière amplifiée. Les mois suivant la naissance, une diminution de 3 à 8 ans de l’âge biologique a été remarquée, soit 2 à 3 fois plus importante que l’augmentation observée pendant la grossesse.
L’allaitement, un facteur de rajeunissement
Les chercheurs se sont également penchés sur les effets de l’allaitement sur l’âge biologique des mères. Selon l’étude, les mères optant pour un allaitement exclusif présentaient un âge biologique moyen d’environ 1 an de moins par rapport à celles alimentant leur enfant avec un mélange ou uniquement du lait maternisé.
En revanche, les mères présentant un indice de masse corporelle (IMC) de 30 (obésité modérée) affichaient un âge biologique supérieur de 0,4 à 1,7 an par rapport à celles ayant un IMC de 23.
Les chercheurs soulignent cependènt la nécessité d’études supplémentaires pour déterminer si le rajeunissement biologique observé après l’accouchement persiste dans le temps et s’accumule au fil des grossesses successives.