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Étude: La nouvelle technique d’accouchement sans risque pour mère et bébé
En France, certaines maternités proposent une alternative innovante : l’accouchement dans l’eau. Cependant, cette pratique reste peu répandue car peu de professionnels de santé sont formés à cette technique d’accouchement. Lors de cet accouchement, la future maman est placée dans une baignoire transparente remplie d’eau chauffée à 37 °C. Mais, cette méthode d’accouchement est-elle véritablement sans danger pour la mère et le nouveau-né ?
Les avantages de l’accouchement dans l’eau
En théorie, l’accouchement dans l’eau offre plusieurs avantages pour la future maman et le bébé. L’eau chaude aide à détendre les muscles, réduit la douleur et favorise une sensation de bien-être. De plus, l’immersion dans l’eau permet une plus grande liberté de mouvement, facilitant ainsi le travail et la position du bébé pour l’accouchement.
Pour certaines femmes, accoucher dans l’eau peut aussi réduire le stress et rendre l’expérience de la naissance plus agréable et moins traumatisante. Cependant, la sécurité de cette méthode a longtemps été débattue.
Étude de l’Université de Cardiff
Au Pays de Galles, des chercheurs de l’Université de Cardiff ont mené une étude sur 73 229 enregistrements de grossesses à faible risque où l’accouchement s’est déroulé dans l’eau entre 2015 et 2022. Les résultats montrent que les risques pour les bébés et leurs mères ne sont pas plus élevés lors d’un accouchement dans l’eau comparé à un accouchement hors de l’eau.
Cette étude apporte des éclaircissements importants et rassure sur la sécurité de cette pratique.
Soulager la douleur grâce à l’eau
Selon Julia Sanders, professeur de sage-femme clinique à l’Université de Cardiff, environ 60 000 femmes au Royaume-Uni utilisent une piscine ou un bain d’accouchement chaque année pour soulager la douleur pendant le travail. Cependant, certaines sages-femmes et médecins ont exprimé des inquiétudes quant aux risques potentiels liés aux accouchements dans l’eau.
« Il a été rapporté que les bébés pouvaient tomber gravement malades ou même mourir après un accouchement dans l’eau, et que les mères étaient plus susceptibles d’avoir d’importantes pertes de sang, » explique Julia Sanders.
Les résultats détaillés de l’étude
L’étude a révélé que les risques d’infections bactériennes ou de détresse respiratoire chez le nouveau-né étaient quasiment similaires dans les deux groupes. Sur 100 naissances, trois bébés ayant fait l’objet d’un accouchement dans l’eau ont eu besoin d’antibiotiques ou d’aide pour respirer.
Concernant la mortalité infantile, sept décès ont été enregistrés dans le groupe des accouchements dans l’eau, contre six dans le groupe des accouchements hors de l’eau. Ces chiffres montrent que les différences en termes de risques restent minimes.
Implications mondiales de cette étude
Les résultats de cette étude pourraient avoir des implications importantes pour des milliers de femmes non seulement au Royaume-Uni, mais aussi dans d’autres pays où l’immersion dans l’eau pendant le travail est une pratique courante. « Étant donné que 10 % des femmes utilisent l’immersion dans l’eau pour soulager la douleur pendant le travail, les résultats de cette étude auront des implications pour des milliers de femmes chaque année dans le monde, » déclare Peter Brocklehurst, professeur émérite de santé des femmes à l’unité des essais cliniques de Birmingham.
En conclusion, l’accouchement dans l’eau semble être une technique sûre et bénéfique pour les femmes présentant un faible risque de complications. L’eau aide à soulager la douleur et à réduire le stress, tout en offrant une alternative naturelle et apaisante à l’accouchement traditionnel.