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Des réfugiés soudanais poursuivent l’éducation en Tchad
Par conviction que le savoir est la clé du progrès tandis que l’ignorance conduit à la régression, les réfugiés soudanais en Tchad continuent de braver des conditions difficiles pour maintenir leur parcours éducatif et sauver l’avenir de leurs enfants affectés par le conflit en cours entre l’armée soudanaise et les forces de soutien rapide.
Classes improvisées pour l’éducation
Dans le camp de « Migi », les réfugiés ont établi des classes sous les arbres et dans des espaces ouverts, tout en utilisant les salles de classe disponibles afin de fournir un environnement éducatif aux enfants forcés de quitter leur pays.
Des vidéos partagées par des militants sur les réseaux sociaux montrent des enfants recevant des leçons dans ces écoles rudimentaires.
Efforts pour reprendre l’enseignement
Mohamed Abdel Rahman, directeur de l’école secondaire du camp, a expliqué qu’un travail considérable a été accompli pour recenser les enseignants et les élèves et pour reprendre les cours depuis le 13 octobre dernier.
Il a ajouté : « Nous faisons face à un problème de disponibilité d’espace, donc nous utilisons l’école secondaire de Migi pour le second service de 12h à 16h. Nous proposons quotidiennement entre 3 et 4 cours, et le nombre d’élèves augmente constamment. »
Défis à relever
Abdel Rahman a souligné le manque criant de ressources essentielles pour l’éducation, comme la craie et l’eau, appelant les autorités compétentes à fournir le soutien nécessaire pour aider les élèves à passer les examens du baccalauréat au Soudan.
Par ailleurs, l’enseignant Houari Abou Bakr a souligné l’urgence de fournir des manuels scolaires. Il a expliqué que bien que des versions électroniques des livres soient disponibles, la plupart des élèves ne possèdent pas de smartphones, ce qui représente un défi majeur à un mois et demi des examens.
La situation des réfugiés soudanais
Dans un contexte similaire, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), affiliée aux Nations unies, a publié un communiqué jeudi dernier, indiquant qu’environ 910 000 personnes ont traversé la frontière en Tchad depuis le début de la crise au Soudan, parmi lesquelles plus de 209 000 citoyens tchadiens rentrant chez eux jusqu’au début de novembre.
De plus, l’OIM prévoit que ce nombre pourrait atteindre 240 000 d’ici décembre prochain, en raison de la poursuite des conflits et de l’aggravation de la crise de la sécurité alimentaire au Darfour.