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Les maladies rénales et le diabète
Les maladies rénales font partie des complications liées au diabète. En effet, l’élévation du taux de sucre dans le sang, ou hyperglycémie, altère le fonctionnement des petits vaisseaux sanguins et impacte les reins, menant à ce que l’on appelle la néphropathie diabétique.
Si les reins sont endommagés, cela peut entraîner un risque croissant de maladie rénale chronique, qui peut évoluer vers une insuffisance rénale, nécessitant éventuellement une dialyse. De plus, un fonctionnement rénal altéré augmente également le risque de maladies cardiovasculaires.
Des médicaments prometteurs
Une nouvelle étude semble avoir identifié une classe de médicaments susceptibles d’aider les reins à éliminer le glucose par l’urine. Cette recherche a été menée par une équipe de l’Université métropolitaine d’Osaka, et les résultats ont été publiés dans la revue scientifique Frontiers in Endocrinology.
Les médicaments concernés sont appelés inhibiteurs du SGLT2 (cotransporteur sodium-glucose de type 2), utilisés pour traiter le diabète de type 2, en les associant à un programme d’exercice physique et à un régime alimentaire équilibré.
Amélioration de l’oxygénation des reins
Le groupe de recherche dirigé par le professeur associé Katsuhito Mori s’est concentré sur l’inhibiteur du SGLT2, la canagliflozine. Ils ont utilisé l’IRM BOLD (Blood Oxygenation Level-dependent), une méthode permettant d’observer les variations de flux d’oxygène sanguin dans le corps.
Les résultats ont montré que les patients ayant reçu de la canagliflozine durant cinq jours présentaient une augmentation de l’oxygène dans leurs reins dès le premier jour suivant l’administration du médicament. Cela démontre que les inhibiteurs du SGLT2 pourraient améliorer l’oxygénation rénale, offrant ainsi une protection à ces organes essentiels.
Mesures non invasives de l’oxygénation rénale
Selon le professeur Mori, l’IRM BOLD est une méthode non invasive pour évaluer l’oxygénation des reins. Bien que les expériences sur les animaux nécessitent l’utilisation de microélectrodes pour mesurer l’oxygène, cette méthode ne peut être appliquée chez l’Homme.
Il est convaincu que l’IRM BOLD deviendra une technologie cruciale pour comprendre les mécanismes des maladies rénales, ouvrant de nouvelles voies au développement de traitements thérapeutiques innovants.