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Consommation de décapant automobile chez les jeunes inquiète les autorités

par michelle
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La consommation inquiétante du GBL chez les jeunes

Les trois lettres GBL pourraient évoquer pour beaucoup un solvant industriel, utilisé notamment pour nettoyer les jantes de voitures. Cependant, ces dernières années, **l’usage du GBL s’est détourné** et s’est infiltré dans le monde des soirées Chemsex (contraction anglaise de Chemicals sexuality, sexualité sous drogue). Ce nouveau phénomène inquiète de plus en plus les autorités et les professionnels de santé.

Le GBL : un solvant au potentiel euphorisant et dangereux

Selon une vaste enquête menée par France 3 Rhône-Alpes, le GBL (gamma-butyrolactone) est désormais consommé par ingestion, souvent dilué dans un jus de fruit. Cette pratique permet de ressentir **un effet euphorisant** après quelques gouttes seulement. Néanmoins, une microdose de trop peut provoquer un coma ou même être fatale. Une fois consommé, le GBL se métabolise dans l’organisme en GHB (gamma-hydroxybutyrate), une drogue infâme pour ses effets puissants et ses risques élevés.

Les régulations et les interventions de santé publique

En France, la vente de ce décapant automobile est strictement réglementée. La législation interdit aux particuliers d’acquérir des produits contenant du GBL à une concentration supérieure à 10 %. Pourtant, ces mesures semblent insuffisantes pour endiguer l’utilisation détournée de ce dangereux solvant. Les effets du GBL sont identiques à ceux du GHB, même si Info Drogues et Addictions Belgique indique que les effets ressentis peuvent s’apparenter à ceux de l’alcool.

  • Effets euphorisants et relaxants
  • Doses difficiles à contrôler
  • Contenu souvent inconnu (concentration, produits de coupe, etc.)
  • Risques d’agression ou de viol accrus

Des témoignages troublants

Ethan, un consommateur témoin interrogé par France 3, témoigne de cette réalité inquiétante. Il déplore le fait de rencontrer des jeunes de plus en plus nombreux consommant du GBL. « Ce que je trouve désolant c’est que je croise des personnes de plus en plus jeunes. Ils ont 17, 18, 19 ans et ils n’ont rien connu d’autre. Je ne veux pas diaboliser ni faire la morale mais je pense qu’**il faut être au minimum conscient des risques** et j’en rattrape plein qui ne prennent pas les précautions nécessaires. »

Les recommandations des experts en santé

Les professionnels en addictologie, comme le Dr Philippe Lack du CSAPA de l’hôpital de la Croix-Rousse à Lyon, soulignent l’importance de fournir des informations précises sans pour autant offrir un mode d’emploi. Il recommande de ne pas consommer plus d’1 ml par dose, de laisser passer plusieurs heures entre les prises, d’éviter les mélanges avec d’autres substances, y compris l’alcool, et de ne jamais conduire sous l’influence du GBL. « **La personne qui utilise du GBL met sa vie en danger** et peut s’exposer à des risques d’agression ou de viol », rappelle-t-il.

Les impacts sociaux et les mesures à envisager

La popularité croissante du GBL parmi les jeunes soulève des préoccupations sociales et sanitaires majeures. Il est impératif d’intensifier les campagnes de prévention et d’éducation pour sensibiliser les jeunes aux dangers de cette substance. Des programmes éducatifs dans les écoles et les universités pourraient aider à freiner cette tendance inquiétante. De plus, des actions coordonnées entre les autorités sanitaires, les forces de l’ordre et les communautés locales sont nécessaires pour contrôler l’accès à ces produits et offrir des alternatives sécuritaires.

Les alternatives et solutions pour prévenir l’addiction

En plus de la prévention, il est crucial de fournir des solutions de soutien pour ceux déjà touchés par l’addiction au GBL. Des centres de traitement et de réhabilitation spécialisés, des lignes d’assistance et des groupes de soutien peuvent offrir l’accompagnement nécessaire pour les aider à se rétablir. Investir dans la recherche pour comprendre les facteurs de risque et développer des traitements efficaces contre la dépendance pourrait également faire une différence significative.

Les autorités doivent également surveiller de près les tendances de consommation pour adapter rapidement les politiques et les interventions aux nouveaux défis posés par cette substance particulièrement dangereuse.

Vers une prise de conscience collective

Il est essentiel de reconnaître que la lutte contre l’addiction au GBL ne peut être réussie qu’avec une prise de conscience collective de l’ensemble de la société. Cela signifie travailler ensemble : familles, éducateurs, professionnels de la santé et gouvernements, pour créer un environnement sûr et sain pour les jeunes. Adopter une approche holistique qui englobe l’éducation, la prévention, le traitement et la réhabilitation peut aider à réduire les risques et les impacts négatifs associés à la consommation de GBL.

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