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Chimiothérapie du cancer du sein : quand et pourquoi est-elle nécessaire

par michelle
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Prise en charge d’un cancer du sein : quel protocole ?

La chimiothérapie fait partie des traitements qui peuvent être proposés en cas de cancer du sein. À l’inverse, la chirurgie ablative de la tumeur (et parfois du sein entier) est quasiment systématique pour ce cancer, souvent associée à la radiothérapie. « Néanmoins, même la chirurgie n’est pas toujours la règle. Les cancers du sein inflammatoires ou ceux qui affectent des femmes très âgées ne sont pas opérés », souligne le docteur Didier Bourgeois, chirurgien cancérologue et gynécologue.

Quand la chimiothérapie est-elle nécessaire en cas de cancer du sein ?

La chimiothérapie peut être proposée pour des cancers infiltrants, c’est-à-dire dont les cellules ont envahi les tissus voisins de la tumeur. Parfois, ces cancers sont à un stade avancé dit métastatique, caractérisé par l’apparition de métastases qui ont atteint d’autres organes », souligne le docteur Didier Bourgeois.

En cas de cancer infiltrant, la chimiothérapie est souvent un traitement complémentaire à la chirurgie qui peut être administré avant ou après celle-ci. Dans certains cas, la chimiothérapie est administrée sans chirurgie.

Avant la chirurgie (chimiothérapie néoadjuvante)

La chimiothérapie peut être envisagée préalablement à la chirurgie (chimiothérapie néoadjuvante) afin de réduire la taille de la tumeur jugée particulièrement volumineuse ou s’il y a une atteinte ganglionnaire (notamment en cas de cancer infiltrant de type HER2 ou triple négatif).

Après l’opération (chimiothérapie adjuvante)

La chimiothérapie peut être réalisée après la chirurgie ablative (chimiothérapie adjuvante) afin de limiter le risque de récidives lorsque celui-ci est regardé comme important par les médecins. Elle est commencée dans les trois mois qui suivent la chirurgie. À noter que la chimiothérapie adjuvante a fait ses preuves depuis longtemps dans la prévention des rechutes de cancer du sein (diminution du risque de 5 à plus de 50 %).

Sans chirurgie (cancers inflammatoires et en phase palliative)

Enfin, la chimiothérapie est souvent proposée sans chirurgie associée pour des cancers du sein inflammatoires : le sein est alors rouge, chaud et enflé. C’est aussi le cas lorsque le cancer du sein est à un stade très avancé ou qu’il affecte une personne âgée. Dans ce cas, nous parlons de chimiothérapie palliative.

Quels sont les autres traitements associés à la chimiothérapie ?

En cas de cancer infiltrant, d’autres traitements peuvent être associés à la chimiothérapie :

  • une thérapie ciblée ou une autre forme d’immunothérapie en cas de cancer triple négatif ou encore de cancer HER2 positif;
  • une hormonothérapie lorsque la tumeur est hormonodépendante, c’est-à-dire qu’elle possède des récepteurs hormonaux aux œstrogènes et à la progestérone.

« À noter que l’hormonothérapie est très efficace sur le cancer du sein hormonodépendant et que la chimiothérapie n’est alors pas toujours nécessaire. De cette façon, on réserve la chimiothérapie en cas d’aggravation ou de rechute. L’idée est de ne pas épuiser toutes nos armes en même temps », ajoute le docteur Didier Bourgeois.

Quels sont les médicaments de chimio habituellement proposés ?

Plusieurs médicaments de chimiothérapie peuvent être proposés en cas de cancer du sein infiltrant. « Néanmoins, le choix du traitement est presque du cas par cas. Il est difficile de prévoir à l’avance quel sera le traitement » souligne le cancérologue.

La chimiothérapie adjuvante en cas de cancer infiltrant

Ces médicaments peuvent être proposés seuls ou en association par voie intraveineuse :

  • le cyclophosphamide;
  • le docétaxel;
  • la doxorubicine;
  • l’épirubicine;
  • le fluoro-uracile;
  • le méthotrexate;
  • le paclitaxel.

Qu’est-ce qu’une chambre implantable ?

En cas d’administration par voie veineuse, la mise en place d’une chambre implantable sous anesthésie locale est nécessaire. Il s’agit d’un petit boîtier placé sous la peau (généralement au niveau du thorax), relié à un cathéter (tuyau souple et fin glissé dans une veine). Ce dispositif reste en place en permanence, pendant toute la durée de la chimiothérapie, puis de la surveillance après traitement.

La chimiothérapie en cas de cancer infiltrant métastatique ou récidivant

Un ou plusieurs de ces médicaments peuvent être administrés par voie intraveineuse :

  • les anthracyclines;
  • le cyclophosphamide;
  • le docétaxel;
  • l’éribuline;
  • la gemcitabine (en association au paclitaxel);
  • le paclitaxel;
  • la vinorelbine.

Il est possible de prescrire certains traitements par voie orale :

  • le cyclophosphamide;
  • la capécitabine.

Quelle est la durée du traitement par chimiothérapie ?

La durée de la chimiothérapie est variable. Elle dépend du type de cancer, des médicaments utilisés, des protocoles de traitement et de la façon dont la patiente supporte la chimiothérapie. Le traitement s’échelonne souvent sur une période de 3 à 6 mois.

Quels sont les effets secondaires habituels en cas de chimiothérapie ?

Les effets indésirables de la chimiothérapie ne sont pas systématiques et toujours variables selon les médicaments utilisés, les dosages et les patients (chacun réagit différemment). Ils peuvent aussi varier d’une cure de chimiothérapie à l’autre. Voici une liste non exhaustive des effets indésirables rapportés :

  • chute des cheveux;
  • nausées et vomissements;
  • diarrhées;
  • baisse des globules blancs, des globules rouges et des plaquettes;
  • lésions de la bouche;
  • sensations d’engourdissement ou de fourmillement dans les mains ou les pieds;
  • troubles cutanés et syndrome main-pied;
  • modification de la couleur et une fragilisation des ongles;
  • douleurs musculaires et articulaires;
  • troubles du cycle menstruel;
  • troubles de la fertilité;
  • troubles cardiaques;
  • fatigue;
  • réactions allergiques.

Il est possible que votre équipe de soins vous offre certains médicaments pour aider votre corps à faire face aux effets secondaires du traitement du cancer. On retrouve notamment des antinauséeux, des antibiotiques (afin d’éviter les infections), des facteurs de stimulation des colonies (afin de stimuler l’immunité).

Il est possible de réaliser une cryoconservation ovocytaire après stimulation ovarienne afin de préserver la fertilité. Elle doit être discutée en première intention chez les patientes pubères réglées en cas de chimiothérapie de toxicité modérée à moyenne.

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