La Mélatonine, une Hormone au Potentiel Anticancéreux Prometteur
L’espoir dans la lutte contre le cancer du sein pourrait résider dans l’utilisation de la mélatonine, selon une recherche publiée dans PLoS One. L’étude révèle que cette hormone nocturne, connue pour réguler le sommeil, a ralenti la croissance de tumeurs mammaires en laboratoire et chez les souris.
Le cancer du sein, principal cancer chez les femmes, est actuellement traité par des méthodes invasives telles que la chimiothérapie et la radiothérapie, connues pour leurs effets secondaires considérables. Dans cette quête d’alternatives moins toxiques, la mélatonine, grâce à ses propriétés antioxydantes, émerge comme une candidate prometteuse. Les scientifiques ont exploré sa capacité à inhiber la croissance des cellules cancéreuses.
L’étude, menée conjointement par l’hôpital Henry Ford de Detroit et la Fondation de soutien à la recherche de l’État de Sao Paulo au Brésil, a implanté des cellules cancéreuses humaines dans des souris, divisées en deux groupes. Le groupe expérimental a été traité avec de la mélatonine à des doses pharmacologiques chaque nuit pendant trois semaines. Les résultats ont été remarquables : les tumeurs des souris traitées à la mélatonine étaient nettement plus petites que celles du groupe témoin.
En plus de réduire la taille des tumeurs, la mélatonine a également inhibé l’angiogenèse, processus de formation de nouveaux vaisseaux sanguins, crucial pour la croissance tumorale et la dissémination métastatique. Ces observations suggèrent que la mélatonine ne se contente pas de freiner la croissance tumorale, mais qu’elle impacte également le développement des réseaux vasculaires qui alimentent la tumeur.
Bien que les résultats soient préliminaires et ne puissent pas encore être appliqués aux traitements humains, l’étude offre une perspective nouvelle : la mélatonine, sans toxicité apparente, pourrait devenir un agent thérapeutique dans le traitement du cancer du sein. Son action multifacette contre l’apoptose, la prolifération cellulaire, l’angiogenèse, et ses effets antioxydants et immunomodulateurs, renforce cette hypothèse.
La perturbation de la production de mélatonine due à des facteurs comme le travail de nuit ou les décalages horaires pourrait également jouer un rôle dans le risque de développer un cancer, mettant en lumière l’importance de cette hormone dans la prévention et le traitement du cancer du sein.
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