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Nouveau protocole pour le cancer de la vessie
Par Mathilde Debry
Cancer de la vessie : une avancée prometteuse
Des chercheurs ont mis au point un nouveau protocole de traitement visant à améliorer la prise en charge des tumeurs de vessie infiltrant le muscle (TVIM). Ce protocole combine l’immunothérapie avec la chimiothérapie, offrant ainsi une lueur d’espoir aux patients diagnostiqués tardivement.
En France, entre 13.000 et 20.000 nouveaux cas de cancer de la vessie sont signalés chaque année. Parmi ces cas, environ 25 % concernent des tumeurs infiltrantes, qui représentent un défi majeur en termes de traitement.
Résultats encourageants du nouveau protocole
Selon les auteurs de l’étude, « le durvalumab associé à une chimiothérapie néoadjuvante a conduit à des améliorations significatives de la survie globale par rapport à la chimiothérapie néoadjuvante seule ». Ce constat est basé sur un essai publié récemment, montrant des résultats prometteurs pour les patients atteints de TVIM.
Les données indiquent que cette nouvelle approche pourrait réduire le risque de récidive et de décès chez les patients. « Au total, 533 patients ont été assignés au groupe durvalumab et 530 au groupe de comparaison », précisent les scientifiques. Les analyses montrent que la survie estimée sans problème de santé grave à 24 mois était de 67,8 % dans le groupe durvalumab, contre 59,8 % dans le groupe témoin.
Impact significatif du durvalumab
Le durvalumab, également connu sous le nom d’IMFINZI, a démontré sa capacité à diminuer le risque de récidive de 32 % et le risque de décès de 25 % par rapport à la chimiothérapie néoadjuvante classique. Ces résultats soulignent l’efficacité potentielle de cette combinaison thérapeutique pour les personnes souffrant de cancer de la vessie avancé.
Chances de survie et facteurs de risque
En France, le cancer de la vessie est quatre fois plus fréquent chez les hommes, se manifestant souvent autour de 70 ans. Un diagnostic précoce peut offrir des chances de survie de plus de 80 % à cinq ans. En revanche, découvrir la maladie à un stade métastatique réduit considérablement ce chiffre à seulement 5 %.
Le tabagisme constitue le principal facteur de risque associé à cette maladie, et dans 80 à 90 % des cas, la présence de sang visible dans les urines est le premier symptôme signalé.
Conclusion
La recherche sur le cancer de la vessie continue d’évoluer, et ces nouvelles avancées thérapeutiques, alliant immunothérapie et chimiothérapie, pourraient changer le parcours de soin des patients touchés par cette maladie grave.