Le Sénat propose des solutions pour maîtriser la hausse des complémentaires santé
Le 27 septembre 2024, un rapport du Sénat a été publié, mettant en lumière plusieurs pistes visant à limiter l’augmentation des tarifs des complémentaires santé, dont les hausses ont parfois dépassé 12% cette année. Le Sénat appelle également à une surveillance renforcée des comptes de ces assurances.
Une hausse prévue des tarifs des assurances santé
En tant que propriétaire, vous avez certainement remarqué l’explosion des taxes foncières, mais ce n’est pas tout. Les coûts liés à votre assurance santé pourraient également grimper significativement l’année prochaine. Selon les estimations du courtier WTW (Willis Towers Watson), les tarifs des contrats collectifs d’assurance santé pourraient augmenter de 6% à 10% en 2025. Cette situation suscite des critiques, car les hausses actuelles sont jugées excessives. Le rapport du Sénat souligne que ces augmentations ne sont « sans commune mesure » avec les besoins réels, alors que les dépenses de santé continuent d’augmenter pour diverses raisons.
L’inflation médicale à l’origine des hausses tarifaires
L’inflation médicale est un phénomène notable en France, où la consommation des soins médicaux par les Français ne cesse d’augmenter. Noémie Marciano, directrice de l’activité santé chez WTW France, explique que cette dérive médicale est estimée à environ 3% par an. Ce phénomène est étroitement lié au vieillissement de la population et entraîne une hausse de la consommation de soins ainsi qu’une augmentation des prix de ces derniers, notamment en raison des avancées technologiques.
Les nouvelles charges pour les complémentaires santé
En plus de cette évolution structurelle, les complémentaires santé doivent faire face à des charges supplémentaires dues au désengagement progressif de l’Assurance Maladie. Certaines prestations, auparavant prises en charge intégralement, sont désormais transférées aux assurances santé. C’est le cas depuis mars 2023 des tests de dépistage du COVID-19, qui ne bénéficient plus d’une prise en charge totale par la sécurité sociale. De plus, depuis novembre 2023, le ticket modérateur pour les soins dentaires a été revu à la hausse, passant de 30 à 40%. Cette augmentation signifie que ce qui n’est plus couvert par la Sécurité sociale reste à la charge des complémentaires, entraînant ainsi des frais additionnels qui se traduisent par des hausses de primes pour maintenir un niveau de garantie similaire.
Les propositions du Sénat pour contenir les hausses de tarifs
Pour faire face à l’envolée des prix des mutuelles santé et prévenir des dérives potentielles, le Sénat a formulé plusieurs recommandations. Parmi elles, la proposition de sortir certaines médecines dites « douces », comme l’ostéopathie, du contrat responsable, les rendant ainsi optionnelles. Ces mesures visent à atténuer l’impact financier sur les assurés et à rendre les complémentaires santé plus accessibles.