Sommaire
Enquête sur une capsule de suicide assisté en Suisse
Le parquet a lancé une enquête « pour incitation et aide au suicide » suite à l’usage d’une capsule controversée, permettant aux individus de mettre fin à leurs jours sans assistance médicale.
Des arrestations en Suisse
Plusieurs personnes ont été interpellées en Suisse après l’utilisation, lundi dernier, d’une capsule d’assistance au suicide. Cet appareil permet aux utilisateurs de s’ôter la vie sans le concours d’un professionnel de santé, comme l’a confirmé la police le 24 septembre. La police du canton de Schaffhouse a précisé : « Le parquet a ouvert une procédure pénale contre plusieurs personnes pour incitation et aide au suicide, et plusieurs individus ont été placés en garde à vue. »
Incident à Merishausen
Ce développement fait suite à des informations reçues par le parquet, selon lesquelles un suicide assisté avec la capsule « Sarco » se serait produit dans une cabane forestière à Merishausen. D’après les médias helvétiques, il s’agit de la première utilisation de cette capsule, souvent surnommée « sarcophage ». La capsule a été saisie et le corps de la personne décédée a été transporté pour autopsie.
Fonctionnement de la capsule Sarco
La capsule d’assistance au suicide se présente comme une mini-cabine où l’individu désireux de mettre fin à ses jours doit s’allonger. Avant que l’action ne soit finalisée, il doit répondre à une série de questions pour confirmer sa compréhension de la procédure. Ensuite, il peut actionner un bouton pour libérer de l’azote, entraînant une perte de conscience après quelques respirations, suivie de la mort en quelques minutes, selon l’association qui promeut ce dispositif.
Réactions et législation
Lors d’une présentation en juillet, les promoteurs de la capsule avaient annoncé leur intention d’effectuer une première utilisation en Suisse, provoquant un vif débat dans le pays, où le suicide assisté est autorisé, mais uniquement sous la supervision d’un médecin. Le 24 septembre, Elisabeth Baume-Schneider, la ministre de l’Intérieur suisse, a déclaré lors d’une séance à la chambre des députés que cette « capsule de suicide n’est pas conforme au droit ».