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Maladie respiratoire et asthme chez les enfants
Les enfants souffrant d’asthme voient leur risque de développer des infections respiratoires augmenter lorsqu’ils sont exposés à divers allergènes présents dans l’air intérieur. Ces infections peuvent engendrer des symptômes plus graves, posant un véritable problème de santé publique.
Augmentation des infections respiratoires : le rôle des allergènes
Une récente étude parue dans la revue médicale Journal of Allergy and Clinical Immunology met en lumière le lien entre certains allergènes, tels que ceux provenant des souris et des cafards, et l’augmentation du risque d’infections respiratoires graves chez les enfants asthmatiques. Réalisée par des chercheurs de la Dell Medical School de l’Université du Texas, cette recherche se concentre particulièrement sur les foyers issus de milieux défavorisés, où ces allergènes sont plus présents.
Explications sur l’exposition aux allergènes et ses conséquences
Les chercheurs notent que certaines expositions aux allergènes environnementaux sont plus fréquentes dans les communautés défavorisées, contribuant ainsi aux variations de sensibilité aux infections des voies respiratoires supérieures. Ils ont examiné les associations entre divers types d’allergènes (chat, chien, souris, cafard) et plusieurs pathologies respiratoires, allant des simples infections des voies respiratoires à celles accompagnées de symptômes du rhume et d’une inflammation pulmonaire.
Impact des allergènes de souris et de cafards sur la santé respiratoire
D’après les résultats de l’étude, un doublement des concentrations d’allergènes de cafards pourrait accroître le risque d’infection des voies respiratoires supérieures avec symptômes de rhume de 18 %. De plus, le risque d’infections pulmonaires associés à ces symptômes augmenterait de 31 %, tandis que le risque total d’infections respiratoires supérieures avec symptômes de rhume et de fonction pulmonaire réduite augmenterait de 45 %. Les concentrations d’allergènes de souris montrent également une association positive avec tous les types d’infections observés. En revanche, aucune corrélation n’a été établie entre les infections et les allergènes de chiens et de chats.
Des solutions pour réduire les risques d’infections respiratoires
Darlene Bhavnani, épidémiologiste des maladies infectieuses et autrice principale de l’étude, souligne l’importance de comprendre le rôle des facteurs environnementaux dans l’aggravation des infections respiratoires chez les enfants asthmatiques. Elle précise que cette compréhension pourrait aider à mieux cibler les interventions visant à diminuer l’exposition aux allergènes nocifs, en particulier dans les populations à risque. Bhavnani évoque également la nécessité de politiques publiques améliorant la salubrité des logements, ce qui pourrait significativement réduire le risque d’infections respiratoires chez les enfants asthmatiques.
En somme, la lutte contre les allergènes d’intérieur apparaît comme une priorité de santé publique, particulièrement pour les enfants vivant dans des milieux économiquement précaires.