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Geneviève Darrieussecq, la nouvelle ministre de la Santé, a clarifié vendredi que le gouvernement n’envisageait pas de réduire l’aide médicale d’État (AME), un dispositif crucial permettant aux sans-papiers d’accéder à des soins. Cette déclaration est intervenue lors d’une interview sur Franceinfo, où elle a insisté sur l’importance de ce programme pour la santé publique.
La position de Geneviève Darrieussecq
Interrogée sur les intentions du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui souhaite diminuer le périmètre de l’AME, Darrieussecq a affirmé : « Pas question de toucher à l’aide médicale d’État ». Elle a également ajouté que l’AME sert d’assurance pour la santé des Français en évitant certaines contagions. « Il ne faut pas avoir de tabou avec ce sujet, mais il ne faut pas créer des fantasmes », a-t-elle précisé.
Les déclarations du Premier ministre
Plus tôt cette semaine, le Premier ministre Michel Barnier a suggéré qu’il serait possible de « mieux gérer » l’AME. Il a évoqué la nécessité de « voir calmement les choses pour que ceux qui y ont droit puissent la recevoir ». Ces propos soulignent une volonté de trouver un équilibre dans la gestion de cet aide tout en assurant son accessibilité à ceux qui en ont besoin.
Les chiffres clés de l’AME
Pour 2024, l’enveloppe de l’AME est prévue à 1,2 milliard d’euros, représentant environ 0,5 % des dépenses de santé dans le budget de la Sécurité sociale (PLFSS). Actuellement, environ 466 000 personnes bénéficient de l’AME, qui couvre divers soins médicaux, dentaires, médicaments remboursés, analyses, hospitalisations, vaccinations, dépistages, contraception et IVG.
Perspectives futures
Concernant le projet de loi sur la fin de vie, la ministre a souligné la nécessité de « terminer ces débats » et de rechercher un consensus pour soutenir les personnes nécessitant un dispositif d’aide à mourir. Michel Barnier a également exprimé son soutien pour reprendre le travail sur ce projet, qui avait été interrompu.