Sommaire
Introduction
Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent en France tous sexes confondus et également très commun aux États-Unis chez les hommes. Souhaitant en savoir plus sur les facteurs de risque modifiables, des chercheurs américains ont entrepris d’étudier l’influence des pesticides.
L’exposition à quelque 295 pesticides
Une étude, publiée le 4 novembre 2024 dans la revue Cancer, menée par l’équipe de l’Université de Stanford en Californie, a évalué les liens entre l’exposition à 295 pesticides et l’incidence du cancer de la prostate. Les chercheurs ont retenu un délai de 10 à 18 ans entre l’exposition et l’apparition du cancer, afin de prendre en compte la nature à croissance lente de cette maladie.
Identification de 22 pesticides
Les résultats de l’étude sont alarmants : 22 pesticides ont été systématiquement associés à la survenue du cancer de la prostate, et 4 d’entre eux ont été liés à la mortalité par cancer de la prostate. Parmi ces pesticides, trois étaient déjà suspectés d’être liés à cette maladie, y compris le 2,4D, l’un des pesticides les plus utilisés aux États-Unis.
Des substances parfois ignorées
Il est préoccupant que plusieurs de ces pesticides ne soient pas reconnus comme cancérigènes par l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA). Le Dr Simon John Christoph Soerensen, auteur principal de l’étude, souligne l’importance d’examiner les expositions environnementales telles que l’utilisation de pesticides, pour expliquer une partie de la variation géographique observée dans l’incidence et les décès liés au cancer de la prostate aux États-Unis.
Le cas de la France
En France, selon l’Institut national du cancer, l’exposition professionnelle à des pesticides utilisés en agriculture est désormais reconnue comme un facteur de risque pour le cancer de la prostate.