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Le nord du Pakistan est un véritable paradis pour les amateurs de trekking, offrant une concentration de sommets dépassant les 7000 mètres plus élevée que dans toute autre région du monde. Ce voyage à travers la nature, la tradition et les défis de la haute montagne promet d’être une aventure inoubliable.
Des paysages à couper le souffle
Le trekking au Pakistan permet d’explorer des paysages époustouflants. L’expérience est à la fois physiquement exigeante et agrémentée par le soutien de guides expérimentés, qui s’efforcent de rendre chaque étape du voyage aussi agréable que possible. Pour les passionnés d’aventure et de montagnes, le Pakistan est une destination de choix.
Arrivée à Gilgit
Notre aventure débute avec l’atterrissage à Gilgit, entouré de sommets majestueux et de falaises abruptes. L’aéroport possède une piste courte où seuls les avions à hélices peuvent atterrir. À notre arrivée, nous sommes accueillis non seulement par les guides locaux, mais aussi de manière officielle par la province. Nous sommes un groupe de journalistes suisse, accompagnés par des organisateurs de Nature Tours.
Sur la route du Karakorum
Nous prenons ensuite la route légendaire du Karakorum, qui suit l’ancienne Route de la Soie jusqu’en Chine, en direction de Karimabad dans la vallée de Hunza. Au programme, la visite du fort Baltit vieux de 700 ans et de l’encore plus ancien fort Altit. La conduite s’avère presque aussi spectaculaire que les paysages, bien que l’inquiétude s’installe lorsque notre chauffeur entreprend un dépassement audacieux dans un virage.
Le lac Attabad et ses histoires
Le deuxième jour, nous découvrons le lac Attabad, créé en 2010 suite à un glissement de terrain. Malgré les tragédies qu’il a engendrées, il est devenu une attraction touristique, avec des tunnels construits par la Chine pour rouvrir le Karakorum Highway. Les touristes locaux se montrent amicaux, beaucoup désirant prendre des selfies avec nous.
Une rencontre inattendue
À Gulmit, nous visitons un collectif de tisseuses de tapis, une rare occasion de voir des femmes jouer un rôle central dans notre voyage. Nous sommes accompagnés par une délégation gouvernementale, avec des véhicules militaires pour notre sécurité. Lors d’un déjeuner, le vice-gouverneur exprime des préoccupations sécuritaires, mais après discussion, le trekking est maintenu avec une grande partie de la délégation.
Vers le camp de base du Rakaposhi
Le jour suivant, nous entamons la grande marche vers le camp de base du Rakaposhi avec une délégation de douze personnes. La route se transforme rapidement en sentier, et la montée se fait sentir. Malgré les conseils de se protéger du soleil, je fais fi des avertissements jusqu’à ce qu’un incident survienne avec les chaussures de randonnée d’un membre du groupe. Grâce à l’ingéniosité locale, il obtient rapidement de nouvelles chaussures.
Confort surprenant en haute montagne
À notre arrivée au camp, quelle surprise de trouver des tentes montées avec des matelas, des couvertures et même des toilettes propres, dépassant de loin le confort souvent associé au trekking. Le dîner est un festin de trois plats servi avec vaisselle complète, offrant un mélange de cuisines indienne et turque, bien que le poulet soit un peu trop cuit.
Poursuite de l’aventure
Le lendemain, nous continuons notre ascension, rencontrant des paysages que je n’avais jamais vus auparavant. Après une montée supplémentaire, nous sommes récompensés par une vue exceptionnelle sur le Rakaposhi. La soirée se déroule autour d’un feu de camp, animée par un chef local talentueux qui chante et partage des boissons traditionnelles, anéantissant le mythe d’un strict interdit d’alcool.
Retour à la réalité
Le retour se fait dans la journée, malgré la douleur aux genoux. Nous retrouvons un bus qui nous ramène à l’hôtel et rencontrons de nouveau le vice-gouverneur lors du dîner. Les discussions avec les responsables locaux portent sur l’augmentation du tourisme européen au Pakistan, mais le vol de retour de la délégation est annulé à la dernière minute.
Vers le Nanga Parbat
Ma quête se poursuit avec un court trekking vers le camp de base du Nanga Parbat, célèbre pour ses défis. Le trajet jusqu’au point de départ est difficile, mais le paysage est à couper le souffle. Une fois sur place, je découvre un camp rustique, dépouillé de confort, où la nature règne en maître.
L’épreuve du Nanga Parbat
Nous marchons sur un glacier, autrefois le site de tragédies, et rencontrons d’autres trekkers fuyant la chaleur de Karachi et Lahore. Le paysage est époustouflant, mais je suis conscient des dangers qui persistent. Parfois, la beauté de la nature est mêlée à des souvenirs tragiques.
Dernière étape à Chilas
Ma dernière journée de voyage se fait en voiture vers Chilas, une ville vivante mais conservatrice. Les femmes sont rares dans les rues, mais les rencontres sont chaleureuses. Les routes ici sont un défi pour notre chauffeur, mais chaque virage révèle encore plus de beauté.
Réflexion finale
En prenant mon vol de retour, je réfléchis à qui recommanderait un voyage dans le nord du Pakistan. Cela nécessite une passion pour les montagnes, un minimum de condition physique et une bonne dose d’esprit d’aventure. Je suis ravi d’avoir osé ce voyage unique.