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Richard Flanagan, écrivain australien de 63 ans, réside en Tasmanie, sa terre natale. Son sixième roman, *The Narrow Road to the Deep North*, inspiré par l’expérience de son père en tant que prisonnier de guerre japonais, a remporté le prix Booker en 2014 et va bientôt être adapté en série télévisée avec Jacob Elordi, connu pour son rôle dans *Saltburn*. Son dernier ouvrage, *Question 7*, figure sur la liste des finalistes pour le prix Baillie Gifford de cette année, qui sera remis le 19 novembre, et a également été sélectionné pour le Prix Femina Étranger en France, un prix littéraire prestigieux.
Une approche unique de l’écriture
Pour le *Spectator*, *Question 7* « utilise un outil éclectique – à la fois mémoires, histoire et imagination fictionnelle – pour produire un livre tout à fait unique ». Peter Carey a déclaré qu’il pourrait s’agir de l’œuvre d’art australienne la plus significative des 100 dernières années.
Réflexions sur l’écriture
Flanagan exprime sa joie d’être nominé à la fois pour un prix de fiction et un prix de non-fiction, déclarant : « Les étiquettes sont faites pour les bocaux de confiture ». Sa motivation pour écrire ce livre découle d’un diagnostic erroné de démence précoce en 2022, ce qui a conduit à une réflexion profonde sur sa vie et son œuvre.
Les thèmes de *Question 7*
Flanagan explique que l’idée d’écrire le livre comme une réaction en chaîne a commencé avec le baiser de Rebecca West à HG Wells, qui a conduit à la mort de 100 000 personnes à Hiroshima, à la survie de son père et à sa propre naissance. Il évoque ses parents, qui ont trouvé dans l’amour une réponse aux horreurs du monde.
Une lecture marquante
Le roman de Wells, *La Guerre des mondes*, joue un rôle central dans la narration de Flanagan. Il se souvient avoir été frappé par l’introduction de Wells, qui révélait que l’œuvre s’inspirait de l’extermination des Aborigènes tasmaniens, soulignant l’impérialisme anglais.
Un écrivain en quête de nouveauté
Flanagan admet qu’il s’ennuie facilement, cherchant des formes qui prennent en compte non seulement ce qui est perdu mais aussi ce qui est gagné. Concernant l’évolution de la fiction anglophone depuis WG Sebald, il mentionne que ce qui importait le plus n’était pas la littérature, mais la vie elle-même durant la pandémie de Covid, laissant la question de vivre pleinement ou simplement exister hanter de nombreuses personnes.
Adaptation télévisée et relations
Flanagan a le rôle de producteur exécutif pour l’adaptation télévisée de *The Narrow Road to the Deep North*. Il ne souhaite pas une fidélité littérale à son roman, préférant soutenir le réalisateur Justin Kurzel dans sa création inspirée par son œuvre. En ce qui concerne Jacob Elordi, il admet n’avoir pas vu *Saltburn*, n’étant pas particulièrement fasciné par la représentation fictionnelle d’Oxford.
Souvenirs d’enfance
Dans *Question 7*, Flanagan évoque également son enfance, mentionnant que *Le Vent dans les saules* faisait partie de ses livres préférés, en grande partie grâce à sa mère qui lui lisait. Ce souvenir évoque une connexion profonde avec la nature et les histoires qui unissent des personnes différentes.