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Le cahier Livres de Libédossier
La collection « Ma nuit au musée » de Stock vient de publier son vingtième ouvrage, intitulé « Rue du Premier-Film », écrit par Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes. Cette série invite des écrivains à passer une nuit dans un musée, où ils doivent écrire un texte d’au moins 150 000 signes après leur expérience nocturne.
Un concept captivant
Le principe de cette collection reste inchangé : un auteur, isolé parmi les œuvres durant la nuit, avec pour seul réconfort un lit de camp. Certains, comme Leïla Slimani, ont trouvé cette expérience plaisante, tandis que d’autres le jugent moins séduisant. Depuis 2019, Alina Gurdiel, l’éditrice, supervise cette initiative qui connaît un grand succès, publiant trois à quatre titres par an, avec des contributeurs renommés tels que Kamel Daoud, Lydie Salvayre et Aurélien Bellanger. Chaque livre rencontre un beau succès, se vendant en moyenne à 15 000 exemplaires, certains atteignant même les 100 000 ventes.
Thierry Frémaux à l’Institut Lumière
Thierry Frémaux n’est pas seulement un fonctionnaire reconnu du cinéma, mais il s’aventure également sur le terrain littéraire. À l’Institut Lumière, situé rue du Premier-Film, il partage son expérience de la nuit passée dans ce lieu chargé d’histoire, là où le « cinéma » a vu le jour grâce aux Frères Lumière. Les autorisations nécessaires pour cette aventure étaient faciles à obtenir, puisque Frémaux est également le directeur de l’institut. La couchette était installée dans un cadre désert, parfait pour une immersion totale.
Une nuit dédiée à la cinéphilie
La nuit de Thierry Frémaux est tout sauf banale. Avec une atmosphère ludique presque enfantine, il explore les racines de sa passion pour le cinéma. La quête des trésors cachés du lieu se mêle à des moments de réflexion personnelle. À 2 heures du matin, il fait une pause dans le parc et, un peu plus tard, s’offre une projection privée d’un western classique, « La Chevauchée des bannis ». Il y consacre également du temps à envoyer des e-mails et textos à quelques amis, profitant de cette solitude nocturne pour échanger sur le monde du cinéma.
Les réflexions d’un cinéaste
Un ami proche de Frémaux, surnommé « Vincent L. », lui pose souvent une question intrigante : « Si la vie entière se résumait à vingt-quatre heures, quelle heure serait-il pour nous en ce moment ? » Pour Thierry, il serait approximativement 18h30, tandis que Vincent aurait une vision différente, se plaçant à 21 heures ou même 16 heures, selon ses propres réflexions. Au matin, alors que la lumière du jour arrive, la nuit prend fin, marquant la conclusion d’une expérience riche en découvertes.
Détails de l’ouvrage
Thierry Frémaux, Rue du Premier-Film, Stock « Ma Nuit au musée », 256 pages, prix : 19,90 € (version numérique : 14,99 €).