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Le film « Niki », réalisé par Céline Sallette, plonge avec passion dans l’univers artistique de Niki de Saint Phalle, interprétée brillamment par Charlotte Le Bon.
L’artiste en devenir
Dans les années 1950, Niki de Saint Phalle a seulement 23 ans. Mannequin et aspirante comédienne, elle jongle entre des séances photo et des répétitions de _La Machine infernale_ de Cocteau, tout en troquant ses robes haut de gamme pour des toges antiques. Épousant Harry, un homme qui la soutient, elle quitte les États-Unis pour la France, fuyant un contexte de maccarthysme, de racisme et de tensions nucléaires. La jeune artiste déambule au Louvre, se mettant face à _Le Radeau de la Méduse_, et revit des souvenirs d’enfance à Boston, marqués par un acte de provocation où elle a peint en rouge des parties intimes de statues, provoquant l’indignation familiale.
Un passé tumultueux
Niki est hantée par des démons intérieurs. Après un séjour en hôpital psychiatrique, elle subit des traitements invasifs mais choisit finalement l’art comme mode de guérison. Utilisant tout ce qui lui tombe sous la main, elle s’engage dans une pratique artistique qui devient sa thérapie. De retour à Paris, elle engage des interactions créatives avec des artistes tels que Jean Tinguely, dont les « machines qui ne servent à rien » définiront une partie de son univers. Malgré son talent, elle fait face à la jalousie et à des remarques désobligeantes sur son statut de femme artiste.
Une réalisation audacieuse
Céline Sallette, pour sa première réalisation, adopte une approche modeste et généreuse. Avec un enthousiasme palpable, elle choisit une chronologie non linéaire, dépeignant une époque bohème pleine de folie douce et de passions tumultueuses. Le film révèle un personnage complexe, déchiré, dont la personnalité est magnifiquement mise en avant. Bien que la production ait des limitations sur l’affichage des œuvres, le récit regorge d’admiration et de promesses artistiques.
Une interprétation captivante
Charlotte Le Bon incarne avec brio Niki, apportant une intensité qui capte l’attention. Sa représentation infuse le personnage d’une profondeur émotionnelle, oscillant entre tourments et éclats de génie. L’interprétation de Le Bon, mêlant vulnérabilité et force, convainc le public de la véracité des luttes de Niki et de son indéniable talent. Le film, vibrant d’admiration pour l’artiste, est un hommage à une femme qui a su transcrire ses souffrances à travers ses créations.
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