Nick Cave : la musique, clé de sa renaissance et de sa joie
Anéanti par la perte de deux de ses fils en 2015 et 2022, le crooner mystique australien Nick Cave a su transcender sa douleur grâce à la musique et à la connexion avec son public. Il redécouvre progressivement la joie et retrouve la lumière dans un album qui se veut parfois très live, alors que les concerts prennent une place centrale dans sa vie.
Des concerts à Bercy presque complets
Le 17 novembre, Nick Cave se produira au Bercy, où presque toutes les places sont déjà réservées. En 2017, il avait encore des tickets disponibles dans une salle quatre fois plus petite, le Zénith de Paris. Malgré plus de quarante-cinq ans de carrière, ces dernières années ont solidifié sa légende, notamment grâce à ses prestations en live. Sur scène, il apparaît en costume élégant, offrant des concerts marqués par une intensité incroyable et une puissance émotionnelle inégalée.
Une catharsis à travers la musique
La perte tragique de son fils jumeau, Arthur, âgé de 15 ans, en 2015, suivie par la mort de Jethro en 2022, a profondément affecté Nick Cave. Il a transformé cette douleur insupportable en art, libérant son chagrin à travers ses concerts, ses disques, ses discours publics et un documentaire. Des albums comme Ghosteen et Carnage reflètent cette quête de guérison.
Retrouver l’apaisement et la joie
Aujourd’hui âgé de 66 ans, Nick Cave se sent un peu apaisé. « Je n’évolue plus dans cet univers de désespoir aujourd’hui et je ressens davantage ce sentiment de joie », confie-t-il dans une récente interview. Cette joie se manifeste dans son nouvel album sans pour autant être un simple hymne à la bonne humeur, à l’image d’un Voulez-vous d’ABBA.
Une lumière au sein de la mélancolie
La lumière éclaire son travail musical, et pas seulement dans la seconde partie de son dernier titre, Joy. « Nous avons tous eu trop de chagrin, le moment est venu de nous réjouir », déclare-t-il alors qu’un chœur puissant l’accompagne dès la chanson d’ouverture, Song of the Lake, annonçant une place prépondérante pour les harmonies vocales sur l’album.
Des titres pensés pour la scène
Contrairement à Ghosteen, où la batterie était absente, ce nouvel album explore des sonorités plus riches, tout en restant fidèle à l’esprit de Nick Cave. Des morceaux comme Wild God et Conversion témoignent de son évolution, tandis que Long Dark Knight est une poignant ballade, comparable à Into My Arms. Des titres conçus pour captiver le public et qui seront joués lors de sa tournée avec ses fidèles Bad Seeds.
La puissance du live
Nick Cave partage avec ses fans l’importance cruciale des performances live. « J’accorde une valeur trop importante au live. Pour mon bien, mais aussi parce que je crois que cela peut réellement avoir un impact sur la façon dont les gens peuvent ressentir le monde », précise-t-il. Il est indéniable que chaque concert de Nick Cave laisse une empreinte durable, tant pour l’artiste que pour son public.
Notre avis : 4/5
« Wild God », Nick Cave & The Bad Seeds, sortie prévue ce vendredi 30 août chez PIAS.