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Mark Rylance est à l’honneur dans la production de la pièce classique irlandaise « Juno and The Paycock », qui se déroule au Gielgud Theatre. Ce spectacle, bien que riche en humour, soulève également des questions sur les rôles de genre et l’esthétique de cette œuvre irlandaise emblématique.
Une performance captivante
Dans ce rôle, Mark Rylance incarne Jack Boyle, un patriarche paresseux qui préfère éviter le travail jusqu’à ce qu’un héritage inattendu l’incite à se pavaner. En face de lui, J Smith-Cameron apporte une énergie solide au personnage de Juno, jonglant entre un mari inutilisable, un fils blessé à la guerre et une fille remarquable dans un immeuble de Dublin en ruine.
Une comédie aux tonalités sombres
La pièce, écrite par le dramaturge irlandais Sean O’Casey en 1924, mêle des moments de légèreté à une toile de fond sombre. Le personnage de Johnny, interprété par Eimhin Fitzgerald Doherty, représente les conséquences de la lutte pour l’indépendance irlandaise, tandis que Rylance trouve une multitude de occasions de faire rire avec des scènes cocasses, souvent mises en scène par le directeur Matthew Warchus.
Une mise en scène traditionnelle
Le décor de Rob Howell évoque une pièce classique irlandaise avec ses tons gris et son mobilier en désordre, ce qui semble limiter le mouvement des acteurs dans le deuxième acte. La pièce alterne entre la comédie domestique et une violence inattendue, créant un changement de ton brusque qui surprend le public.
Thèmes de trahison et d’injustice
À travers les trahisons polies du personnage de Mr Bentham, un avocat anglais, la pièce explore des thèmes plus larges de trahison et d’injustice, symbolisés par un crucifix suspendu au-dessus de la scène. Cette dimension tragique, bien que présente, peine à trouver l’espace nécessaire pour s’épanouir au sein d’une production remplie de moments comiques.
Une production à découvrir
La prestation de Rylance unit le tout, apportant à la production une hilarité et une poignance qui captivent le public. Pour ceux qui souhaitent apprécier ce mélange d’humour et de drame, « Juno and The Paycock » est à l’affiche jusqu’au 23 novembre au Gielgud Theatre.