Sommaire
Le film posthume de Sophie Fillières : Ma vie ma gueule
Publié le 17 septembre 2024, ce nouvel opus de Sophie Fillières, intitulé Ma vie ma gueule, fait son apparition sur les écrans après la disparition tragique de sa créatrice, survenue le 31 juillet 2023 à l’âge de 58 ans, « des suites d’une longue maladie ». Ce cas n’est pas isolé, car un précédent similaire avait eu lieu avec le film L’Effet aquatique de Solveig Anspach en 2016. Il serait malheureux que cela devienne une tendance récurrente dans le monde du cinéma.
Un hommage à une réalisatrice peu connue
La sortie de Ma vie ma gueule s’accompagne d’une sélection en tant qu’hommage à la Quinzaine des cinéastes à Cannes, témoignant du respect et de l’admiration que suscite le travail de Fillières. Pourtant, force est de constater que cette réalisatrice n’a pas eu la reconnaissance qu’elle méritait au-delà des frontières françaises, laissant un sentiment d’inachevé chez ceux qui auraient voulu découvrir davantage de son œuvre.
Pourtant, le parcours de Sophie Fillières ne se limite pas à ses sept longs métrages réalisés sur trois décennies. On se souvient d’elle pour son rôle dans Gentille avec Emmanuelle Devos, sorti en 2005, mais aussi pour sa participation en tant qu’actrice dans des films de Justine Triet, tels que Victoria ou Anatomie d’une chute. De plus, elle a été coscénariste de nombreux projets, dont Nord, Sombre, et Un homme un vrai.
Une carrière marquée par des œuvres sensibles
Fillières a su toucher le public avec ses récits qui explorent la complexité des relations humaines. Sa filmographie, bien que limitée, inclut des titres significatifs comme Grande petite, Aïe, Un chat un chat, Arrête ou je continue, et La Belle et la Belle. Son style unique et son approche sensible mériteraient d’être redécouverts par un nouveau public.
Ainsi, le film Ma vie ma gueule se présente non seulement comme une œuvre à découvrir, mais aussi comme un véritable témoignage du talent de Sophie Fillières, une voix qui a pris fin trop tôt dans le paysage du cinéma français, laissant un vide que l’on espère voir comblé par une redécouverte de son œuvre.