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SEAT traverse une période d’incertitude qui semble difficile à imaginer il y a dix ans. La marque espagnole, autrefois très appréciée sur le marché automobile national, doit reconnaître que certains de ses modèles nécessitent des mises à jour. De plus, l’absence d’un modèle électrique dans sa gamme est de plus en plus remarqué par les consommateurs.
La montée de CUPRA
Depuis l’émergence de CUPRA, une grande partie des investissements a été redirigée vers cette nouvelle entité. CUPRA, qui est née au sein de SEAT, est désormais synonyme d’innovation, avec des modèles salués comme le Formentor, le Tavascan et le León mis à jour, ainsi que d’autres lancements à venir. Cette dynamique impressionnante place SEAT en retrait sur plusieurs plans.
Wayne Griffiths et l’avenir de SEAT
Wayne Griffiths, le CEO de SEAT et CUPRA, a récemment accordé une interview à *Auto Motor und Sport*, où il a abordé la question cruciale de l’avenir de SEAT. Il a souligné : « Il faut comprendre ce que signifie SEAT : Sociedad Española de Automóviles Turismo. SEAT est à l’Espagne ce que Volkswagen est à l’Allemagne. Ma priorité est de garantir un avenir à cette marque, mais cela n’est plus possible sans CUPRA. »
Griffiths a également précisé que les résultats financiers positifs, avec des bénéfices atteignant 400 millions d’euros, sont largement dus à CUPRA. Il a ajouté que la marque jeune doit continuer à bénéficier d’investissements car elle représente le premier pas vers l’électrification. « Gagner de l’argent avec des voitures électriques est actuellement très difficile. Le jour viendra où il sera logique de produire un SEAT entièrement électrique, mais aujourd’hui, un SEAT électrique serait trop coûteux pour notre cible de marché », a-t-il déclaré.
Les perspectives de SEAT
Malgré ces défis, Griffiths reste confiant dans l’avenir de SEAT. « La marque est toujours bien positionnée, nous vendons encore plus de SEAT que de CUPRA », a-t-il affirmé, tout en reconnaissant que cette situation pourrait évoluer avec la montée en puissance de CUPRA. Il a exprimé son admiration pour la nouvelle marque du groupe Volkswagen, qu’il a « vue naître et se développer avec succès. »
Il est à noter que CUPRA prévoit de lancer un modèle électrique plus accessible, le Raval, dans un an. Ce modèle sera basé sur le Volkswagen ID.2, mais sera spécifiquement affiné pour offrir une expérience de conduite sportive, caractéristique de la marque.