Intel a le potentiel d’être sélectionné pour recevoir plusieurs milliards de dollars de financement du gouvernement américain pour produire des microprocesseurs à des fins militaires et de renseignement, selon de nouveaux rapports.
Selon le Wall Street Journal, ces fonds aideront à construire un centre sécurisé pour la production des microprocesseurs afin de réduire les importations en provenance des régions d’Asie de l’Est menacées par l’espionnage et l’invasion chinoise.
Ce financement fait partie du Chips Act, un projet de 53 milliards de dollars visant à produire des composants électroniques nationaux tels que des semi-conducteurs et à renforcer les capacités de recherche des États-Unis.
Crédits d’impôt en échange de puces
Le Chips and Science Act (Creating Helpful Incentives to Produce Semiconductors) est un statut fédéral bipartite approuvé l’année dernière, qui prévoit plusieurs centaines de milliards de dollars de financement pour les entreprises afin de garantir la production nationale de semi-conducteurs à des fins militaires et de renseignement.
Les installations construites par Intel seraient désignées comme une « enclave sécurisée » pour fabriquer des puces à usage militaire afin de réduire l’impact d’une invasion chinoise de Taiwan, d’où les États-Unis importent un nombre significatif de leurs puces.
Bien que aucune décision finale n’ait été prise, des « personnes familières avec la situation » ont déclaré au Wall Street Journal que le coût des installations pourrait être compris entre 3 et 4 milliards de dollars. Ces fonds seraient obtenus grâce à des subventions prévues dans le cadre du Chips Act spécifiquement destinées à la fabrication, qui représentent environ 39 milliards de dollars du financement total des puces.
Cet investissement a été désigné comme un « investissement pour la sécurité nationale » par la secrétaire au Commerce, Gina Raimondo, mais la décision de potentiellement accorder une si grande partie du financement à une seule entreprise a suscité des critiques bipartites. On craint que le Chips Act ne mette tous ses œufs dans le panier d’Intel, avec peu de financement restant pour permettre aux autres fabricants de diversifier le marché.
La Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC) a également exprimé des inquiétudes concernant les subventions du gouvernement américain qu’elle devait recevoir pour la construction d’une usine de fabrication en Arizona. TSCM a annoncé ses plans de construction en 2020, mais depuis, elle a rencontré d’importants problèmes de coûts et de recrutement de personnel qualifié pour la fabrication de ses semi-conducteurs.
Intel pourrait recevoir plusieurs milliards de dollars de financement du gouvernement américain pour produire des microprocesseurs à des fins militaires et de renseignement. Ces fonds aideraient à construire une installation sécurisée pour la production de ces puces afin de réduire les importations de régions menacées par l’espionnage et l’invasion chinoise. Cependant, cette décision a suscité des critiques quant à la concentration excessive des fonds sur Intel, limitant ainsi la diversification du marché.