UFC-Que Choisir dénonce le marketing sucré en supermarchés
Une enquête menée par l’UFC-Que Choisir révèle que 86% des supermarchés visités continuent de proposer des confiseries aux caisses, malgré un engagement pris en 2008 par ces enseignes pour les retirer.
Des engagements non respectés
La grande distribution est à nouveau sous le feu des critiques dans une enquête publiée le 3 septembre par l’UFC-Que Choisir. L’association reproche aux grandes enseignes de placer, à proximité des caisses, des confiseries qui nuisent à la santé. Cette pratique est observée dans 86% des 600 magasins inspectés.
En 2008, les enseignes s’étaient engagées à éliminer les sucreries de leurs caisses suite à un accord avec le ministère de la Santé. L’UFC-Que Choisir exprime sa colère face à cette situation. « On constate que les mesures volontaires ne sont pas efficaces, il est temps de légiférer », déclare Olivier Andrault, chargé de mission alimentation au sein de l’association.
Appel à l’action des pouvoirs publics
L’association appelle donc les autorités à respecter les recommandations de l’OMS, de la Cour des comptes et du ministère de la Santé. Olivier Andrault précise : « Il faut interdire le marketing des confiseries, notamment pour les produits affichant les pires Nutri-Score, à savoir D et E ». Le relevé de l’UFC-Que Choisir met en avant que les marques les plus présentes dans les supermarchés incluent les bonbons Tic-Tac (70% des magasins), les Mentos (63%), les chocolats M&M’s (44%), ainsi que les barres chocolatées Twix (18%) et Snickers (17%).
Un contexte de santé publique préoccupant
Olivier Andrault rappelle qu’en 2008, il existait déjà un contexte de santé publique préoccupant, avec une augmentation des cas de surpoids et d’obésité chez les enfants. Ce problème s’est aggravé au fil des ans, et selon lui : « Une fois ces maladies installées, il est difficile de revenir en arrière ». De plus, une récente étude a confirmé que l’obésité et le surpoids continuent d’augmenter dans toutes les classes d’âge, notamment chez les jeunes adultes.