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Volker Wissing, ministre des Transports et de la Justice, exprime ses réflexions sur la fin de l’Ampelkoalition et son avenir politique après avoir quitté la FDP. Dans cet entretien, il aborde les défis auxquels la démocratie allemande est confrontée ainsi que son engagement à servir le pays.
Une démocratie affaiblie
Wissing partage son chagrin face à la dissolution de l’Ampelkoalition, soulignant que cela prive la démocratie d’une opportunité essentielle. « Chaque parti a ses différences, mais il est crucial d’avoir un gouvernement stable. Ce qui s’est passé affaiblit notre pays, » déclare-t-il.
Un départ difficile
Après 26 ans de loyauté envers la FDP, Wissing a décidé de quitter le parti pour rester ministre. « C’était une décision difficile, mais il m’était impossible de continuer en tant que membre de parti tout en exerçant mes fonctions ministérielles sans devenir un poids pour mon ancien parti, » explique-t-il.
Le facteur humain en politique
Wissing note que la politique est souvent influencée par les relations humaines. « À l’échelle fédérale, les partis ont trop rapidement exposé leurs divergences, ce qui a nuisé à la collaboration, » commente-t-il. Il rappelle que dans sa fonction précédente en Rheinland-Pfalz, il avait déjà travaillé avec des coalitions diverses sans difficulté.
Les conséquences de la rupture
Interrogé sur le licenciement de Christian Lindner, Wissing refuse de porter des jugements, affirmant que cela est du ressort du chancelier. En revanche, il regrette que les confrontations publiques aient pris le pas sur les discussions constructives.
La nécessité de compromis
Wissing souligne que, malgré les tensions, il aurait souhaité que toutes les parties restent unies. « Il est crucial d’avoir une approche constructive, surtout lorsque des lois vitales doivent être adoptées, » insiste-t-il, évoquant des projets comme le Deutschlandticket et la rénovation de la Deutsche Bahn.
Perspectives d’avenir
Concernant l’avenir de la FDP après les élections, Wissing reste prudent. « Il est risqué de se réjouir d’une rupture; on peut se réveiller avec de mauvaises surprises, » prévient-il. Pour lui, la politique est un domaine d’incertitude et il préfère garder des options ouvertes, affirmant qu’il pourrait toujours revenir à son cabinet d’avocat si nécessaire.
Les commentaires de Wissing révèlent une profonde réflexion sur la situation actuelle de la politique allemande et la direction future de son engagement politique.