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Washington Post se demande si Israël est prêt pour une nouvelle attaque iranienne

par Sara
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Washington Post se demande si Israël est prêt pour une nouvelle attaque iranienne

Washington Post se demande si Israël est prêt pour une nouvelle attaque iranienne

La Washington Post a rapporté qu’Israël craint qu’une nouvelle attaque de l’Iran n’affecte ses relations avec ses alliés régionaux qui l’ont aidé à contrecarrer la récente offensive iranienne en avril dernier. Le gouvernement de Benjamin Netanyahu se prépare à tous les scénarios, à la lumière d’avertissements concernant la gravité de la situation.

Dans un rapport de sa correspondante à Tel-Aviv, Shira Rubin, le quotidien souligne qu’alors qu’Israël se prépare à repousser une attaque imminente d’Iran, en approvisionnant les chasseurs-bombardiers en carburant, en déployant des batteries de défense aérienne et en coordonnant avec Washington sur le stationnement des équipements militaires américains, des inquiétudes montent concernant l’un de ses alliés les plus essentiels : une coalition régionale dirigée par les États-Unis.

Un soutien crucial

Ce partenariat a d’abord été secret avant de devenir public le 13 avril, lorsque Israël a réussi à intercepter 99 % des plus de 300 drones et missiles tirés par l’Iran lors de ce qui représente la première attaque directe de Téhéran après des décennies de « guerre secrète » avec Tel-Aviv.

Suite à l’assassinat de Ismaël Haniyeh, le chef du bureau politique du mouvement Hamas à Téhéran, Israël se retrouve plus isolé dans la région, ce qui pourrait la rendre plus vulnérable selon les analystes militaires. La Washington Post fait également état des inquiétudes que les systèmes de défense aérienne israéliens puissent s’avérer incapables de contrer une attaque massive et coordonnée, même avec le soutien américain.

En outre, plusieurs pays de la région minimisent le rôle qu’ils ont joué pour aider à contrer l’attaque iranienne en avril, par crainte de représailles de Téhéran et de paraître comme des soutiens à Israël au milieu d’une large colère populaire face aux pertes humaines engendrées par la guerre dans la Gaza.

Des relations sensibles

Ces préoccupations deviennent « plus évidentes maintenant », alors que beaucoup cherchent à se distancier publiquement de toute implication dans la prochaine escalade de violence. Un haut responsable israélien, ayant contribué à l’établissement de cette alliance régionale, a déclaré au journal sous couvert d’anonymat que les déclarations publiques concernant cette coalition sont « très dérangeantes ». Il a noté que les relations entre ces pays et Israël sont de nature « sensible » et n’ont été mises à l’épreuve qu’une seule fois de manière significative.

Il a affirmé qu’Israël est « totalement seul » face à la menace d’une guerre à grande échelle.

Attaques surprises envisagées

La correspondante de la Washington Post à Tel-Aviv indique également que les responsables estiment que l’attaque pourrait cette fois-ci être surprise, de plus grande ampleur et durer plusieurs jours au lieu de quelques heures. Cela pourrait également se manifester par des bombardements coordonnés en provenance de plusieurs fronts, y compris l’Irak, le Yémen, la Syrie et le Liban.

Le Hezbollah au Liban est particulièrement mentionné, d’après des rapports d’utilisation de drones-suicide ces dix derniers mois pour frapper des positions militaires et des maisons privées en Israël, capables d’éviter les systèmes de défense aérienne israéliens.

Yuval Gozansky, ancien responsable au Conseil de sécurité israélien et maintenant chercheur senior à l’Institut des études de sécurité nationale à Tel-Aviv, prédit que le Hezbollah pourrait initier le conflit, tirant potentiellement sur Tel-Aviv avec des missiles guidés.

Préparation d’une frappe préventive ?

La Washington Post a rapporté, citant des médias israéliens, qu’Israël envisage également la possibilité de lancer une attaque préventive sur l’Iran si elle estime qu’une offensive iranienne est imminente. Le général Michael Kurilla, commandant des forces centrales américaines, a visité Israël pour la seconde fois cette semaine pour discuter de la coordination militaire entre les deux pays.

Les États-Unis ont déployé du matériel militaire moderne, y compris un escadron de chasseurs F-22 Raptor, des croiseurs, des destroyers, et le porte-avions USS Abraham Lincoln accompagné de navires, se dirigeant vers le Moyen-Orient pour remplacer un autre groupe de porte-avions quittant la région.

L’ancien chef d’état-major israélien, Amos Lapidot, a indiqué que les États-Unis s’intéressent de plus près aux développements en cours par rapport à avril dernier, tout en étant conscients qu’une guerre dans la région aurait des conséquences économiques et qu’il est dans leur intérêt d’éviter l’escalade. Cependant, il met en garde Israël contre la présomption d’un soutien américain indéfectible, avertissant qu’elle pourrait faire une erreur si elle entrait en guerre régionale croyant disposer de suffisamment de ressources pour y faire face.

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