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Les États-Unis ont demandé à Panama de retirer son pavillon des navires de transport iraniens sous prétexte qu’ils utilisent des pétroliers battant pavillon d’un pays d’Amérique centrale pour contourner les sanctions américaines imposées à l’Iran.
Déclarations officielles
Lors d’une visite à Panama, Abram Bali, assistant du représentant spécial américain pour l’Iran, a déclaré : « L’Iran et les entités liées à l’Iran cherchent à se soustraire aux sanctions. Ici, à Panama. Ils cherchent à abuser du registre maritime panaméen ». Il a ajouté que sa visite à Panama visait à « coordonner les efforts avec le gouvernement panaméen pour garantir que le registre maritime du Panama et sa juridiction ne soient pas abusés par des entités tentant d’éviter nos sanctions contre l’Iran ».
Données et soupçons
Selon les données officielles, il y a 8540 navires enregistrés à Panama arborant le pavillon de ce pays. Ces navires représentent 16% de la flotte mondiale. Les États-Unis soupçonnent que l’Iran utilise certains de ces navires pour transporter du pétrole ou des produits pétroliers afin de financer des groupes qu’ils qualifient de terroristes.
Violations des sanctions
Abram Bali a affirmé qu’au moins 6 navires battant pavillon panaméen ont violé les sanctions américaines depuis janvier dernier. Vladimir Franco, vice-ministre des Affaires étrangères panaméen, a également rencontré Bali pour discuter de la « coopération maritime » entre les deux pays.
Contexte des sanctions contre l’Iran
L’Iran est soumis à des sanctions économiques strictes imposées par les États-Unis à l’époque de l’ancien président Donald Trump, qui s’est retiré unilatéralement en 2018 de l’accord nucléaire international conclu trois ans plus tôt et imposant des restrictions sur le programme nucléaire iranien. Les États-Unis accusent également l’Iran de soutenir les Houthis au Yémen, ainsi que d’autres organisations telles que le Hezbollah libanais et le Hamas, avec les revenus de ses ventes de pétrole.
Des experts soulignent que les propriétaires de ces navires utilisent ce pavillon d’opportunité pour contourner les réglementations environnementales, les lois du travail et même pour dissimuler l’identité du propriétaire d’un navire particulier.