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La visite de Charles III et de la reine Camilla en Australie, qui se déroulera ce vendredi, marque leur seizième déplacement dans le pays depuis leur séjour de six mois en tant qu’élèves en 1966. Cette visite suscite des attentes, mais aussi des déceptions, notamment en raison de la limitation du voyage aux villes de Sydney et Canberra en raison du traitement du roi contre le cancer.
Une visite attendue mais restreinte
Les Australiens attendaient ce moment depuis plusieurs mois. Toutefois, le fait que le roi ne puisse pas effectuer une tournée royale complète a généré des sentiments mitigés. Un sondage commandé par des journaux républicains, proches de Rupert Murdoch, a révélé que seulement un Australien sur quatre soutient encore la monarchie. Néanmoins, le couple royal a gagné en popularité depuis que Charles a succédé à la défunte reine il y a deux ans.
Réactions des républicains australiens
Les républicains australiens, notamment Craig Foster, ancien footballeur et co-président du Mouvement républicain australien, ont tenté de promouvoir leur cause. Foster a tweeté une invitation qu’il a reçue pour la réception officielle en Nouvelle-Galles du Sud, mais a choisi de snober le roi et la reine en refusant l’invitation, soulignant ainsi une opposition publique.
Le refus des premiers ministres des États
De manière prévisible, les six premiers ministres des États australiens ont également décliné l’invitation du Premier ministre Anthony Albanese pour assister à la réception royale à Canberra. Les excuses présentées étaient diverses et souvent peu convaincantes, allant des engagements commerciaux aux réunions de cabinet, ce qui a été perçu comme un manque de respect envers la monarchie.
Des leaders étatiques en désaccord avec l’opinion publique
Il est particulièrement décevant de constater que les dirigeants de l’État, dont la plupart appartiennent au Parti travailliste républicain, choisissent d’ignorer les visites royales. Malgré leur statut républicain, ils sont censés montrer du respect envers le roi, qui demeure le chef d’État constitutionnel. Cette attitude idéologique contraste avec la grâce et la dignité du couple royal, et risque de ne pas être oubliée par les électeurs australiens.
La dynamique actuelle montre que, même si l’avenir de la monarchie en Australie semble plus sûr que jamais, ces politiciens, désireux de plaire au public, sont déconnectés des attentes de leurs concitoyens. Cette rupture de protocole pourrait avoir des conséquences durables sur l’image des dirigeants vis-à-vis des électeurs, qui voient en Charles et Camilla une représentation de la royauté plus digne que celle de certains de leurs élus.