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Violences sexuelles ‘épidémiques’ contre les femmes au Soudan
L’ONU a tiré la sonnette d’alarme sur des violences sexuelles considérées comme « épidémiques » dont sont victimes les femmes soudanaises. L’organisation a déclaré que l’ampleur de ces agressions sexuelles est « inacceptable ».
Des déclarations inquiétantes
Lors d’une visite à Port-Soudan, à l’est du Soudan, Tom Fletcher, le sous-secrétaire général de l’ONU aux affaires humanitaires, a exprimé son humiliation de ne pas avoir pu protéger les femmes et a fait part de sa honte envers les hommes responsables de ces violences. « Je ressens de la honte parce que nous n’avons pas pu vous protéger », a-t-il déclaré, ajoutant que le monde « doit faire mieux » pour les femmes soudanaises victimes de violences sexuelles systématiques.
Une situation alarmante
À la fin d’octobre, un rapport des Nations Unies a révélé que les crimes de viol au Soudan sont devenus « généralisés ». L’organisation a précisé qu’une enquête a démontré que la majorité des viols étaient perpétrés par les Forces de soutien rapide.
Des témoignages inquiétants
Mohamed Shandi Othman, le président de la mission internationale indépendante d’enquête sur la situation au Soudan, a déclaré dans un communiqué : « Nous sommes choqués par l’ampleur des violences sexuelles que nous documentons. La situation des civils les plus vulnérables, en particulier des femmes et des filles de tous âges, est extrêmement préoccupante et nécessite une attention urgente ».
Les enfants aussi touchés
Les enfants ne sont pas épargnés par cette violence, avec des femmes et des filles ayant été enlevées pour être réduites en esclavage sexuel, selon ce rapport. Othman a ajouté que sa mission, établie fin 2022 par le Conseil des droits de l’homme pour documenter les violations des droits de l’homme commises dans le pays depuis le début du conflit en avril 2023, ne trouve aucun endroit sûr au Soudan actuellement.
Une crise humanitaire majeure
Le conflit a causé la mort de dizaines de milliers de personnes et a déplacé plus de 11 millions d’individus, engendrant ce que l’ONU considère comme la pire crise humanitaire de mémoire récente. Au Soudan, près de 26 millions de personnes, soit environ la moitié de la population, font face à un risque de famine généralisée, alors que les belligérants s’accusent mutuellement d’utiliser la famine comme arme de guerre.
Rencontre avec les autorités soudanaises
Au cours de sa visite à Port-Soudan, Tom Fletcher a rencontré le chef du Conseil de souveraineté, le général Abdel Fattah al-Burhan, pour discuter des efforts visant à améliorer la livraison de l’aide humanitaire à travers les frontières et les lignes de conflit.