Des affrontements entre les communautés sunnites et chiites dans le nord-ouest du Pakistan ont causé la mort de plus de 130 personnes, selon les autorités régionales. Une semaine auparavant, des groupes armés des deux bords avaient convenu d’une trêve temporaire, mais les combats ont repris depuis.
Contexte des violences
Les hostilités entre les milices ont éclaté la semaine dernière, lorsque des hommes armés ont ouvert le feu sur des voitures transportant des musulmans chiites. Selon des sources locales, cet acte a fait 42 victimes. Quelques jours plus tard, au moins 37 autres personnes ont perdu la vie lors de nouveaux échanges de tirs entre les factions armées.
La région de Kurram, située près de la frontière afghane, est depuis des décennies un foyer de tensions sectaires. Bien que les chiites y constituent le groupe majoritaire, ils sont largement minoritaires dans le reste du pays, où environ 80 % des musulmans sont sunnites.
La trêve et ses défis
Sous l’égide des responsables gouvernementaux pakistanais, les parties en conflit avaient convenu d’un cessez-le-feu d’une semaine, prolongé ensuite à dix jours. Cependant, des rapports indiquent que des affrontements ont de nouveau eu lieu, entraînant de nouvelles pertes.
Ali Amin Khan, ministre de la province touchée par la violence, a rencontré les dirigeants des groupes en conflit. Dans une déclaration, il a affirmé : « Quiconque prend les armes sera traité comme un terroriste, et son sort sera celui d’un terroriste ». Il a également ajouté que les forces de sécurité demeureraient présentes dans la région.