Violences entre groupes armés à l’est de Tripoli en Libye
Neuf personnes ont été tuées lors d’affrontements survenus vendredi entre des groupes armés rivaux dans le quartier de Tajoura, à l’est de la capitale libyenne Tripoli, selon des sources concordantes.
Rapport des autorités
Le service d’ambulance et d’urgence a déclaré dans un communiqué que « le bilan des morts lors des affrontements s’élevait à neuf victimes ». De plus, le service a publié des images montrant ses membres récupérant les corps des victimes de différents endroits à Tajoura.
Contexte des affrontements
Un responsable de la direction de la sécurité de Tripoli a confirmé à l’Agence France-Presse que les combats avaient éclaté entre les membres de la brigade « Rahbat Al-Droua » et ceux de la brigade « Chahida Sabriya » à la suite de tensions qui ont dégénéré en échanges de tirs et en usage d’armes légères et moyennes.
Ce même responsable a noté que les affrontements avaient cessé et que les membres des deux factions s’étaient retirés, laissant derrière eux des morts et des blessés.
Causes des violences
Un autre source, qui a souhaité rester anonyme, a précisé à l’Agence Anadolu que ces affrontements avaient été déclenchés par une tentative d’assassinat visant le chef de la brigade Rahbat Al-Droua, Bashir Khalaf Allah, sans donner de détails supplémentaires.
Il est à noter que le gouvernement de Tripoli n’a pas fourni d’explications concernant ces affrontements, alors que les deux brigades lui sont affiliées.
Réactions des habitants
Un résident de Tajoura a déclaré à Reuters, par téléphone, avoir entendu des tirs intensifs avant la prière du vendredi, ajoutant qu’il n’avait pas pu quitter son domicile en raison de la situation sécuritaire. Il a également mentionné que les échanges de tirs avaient duré plusieurs heures avant que le calme ne revient.
Situation militaire au sud-ouest
Ces affrontements coïncident avec des mouvements militaires survenus dans le sud-ouest de la Libye, menés par les forces loyalistes au général retraité Khalifa Haftar. En parallèle, les forces loyales au gouvernement de Tripoli ont relevé leur état de préparation et d’urgence en réponse à toute menace potentielle contre leurs troupes dans le sud-ouest du pays.
Appels à la retenue
Les Nations Unies ainsi que les ambassades des États-Unis, du Royaume-Uni, d’Allemagne, de France et d’Italie se sont rapidement émues de l’escalade militaire, appelant à « un maximum de retenue ».