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La situation en Martinique reste tendue. La nuit du dimanche 20 au lundi 21 octobre a été marquée par de nouvelles violences urbaines, avec une douzaine de barrages érigés, une station-service pillée et un blessé parmi les forces de l’ordre. Ces incidents surviennent avant une journée de blocages prévue contre la vie chère.
Des violences à répétition
Selon un communiqué de la préfecture, « Depuis 3h du matin, une centaine d’individus cagoulés, se prétendant aux avants-postes d’un “mouvement citoyen”, ont tenté de “bloquer la Martinique”. Ils ont été rejoints vers 6h par deux cents autres individus, également cagoulés, sur différents points du territoire. Ces “blocages” ont été immédiatement levés par les forces de l’ordre, qui ont de nouveau essuyé des jets de projectiles, déplorant un blessé. »
Une personne interpellée
La préfecture a également signalé qu' »une station-service a été pillée et un individu a été interpellé ». Deux barrages demeurent actifs et seront dispersés par les forces de l’ordre dans la matinée. Les nuits précédentes avaient montré une relative accalmie sur l’île.
Mobilisation contre la vie chère
Ce regain de violence précède une nouvelle journée de blocages prévue ce lundi, à l’appel du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC). Ce collectif, qui est au cœur de la mobilisation contre la vie chère, avait refusé de signer un accord visant à réduire les prix d’environ 6.000 produits alimentaires de 20% en moyenne, un protocole déjà signé par le préfet et les distributeurs.
Un accord jugé insuffisant
Le RPPRAC considère que le nombre de produits concernés est insuffisant, surtout dans une région où les prix alimentaires sont 40% plus élevés qu’en métropole. Le collectif a donc appelé à poursuivre le mouvement, mobilisant environ 2.000 personnes lors de la dernière manifestation.
Mesures de sécurité renforcées
Après un couvre-feu partiel instauré du 18 au 26 septembre pour contenir les émeutes, le préfet a élargi les restrictions de déplacement nocturne à compter du 10 octobre. Ces mesures étaient en vigueur jusqu’à lundi matin, mais avec la montée des tensions, leur prolongation pourrait être envisagée.