Vieillissement, déclin et féminisme : L’Europe face à un avenir incertain
En Italie du Nord, plusieurs villes voient l’âge moyen de leur population dépasser les 60 ans, illustrant la problématique croissante du vieillissement en Europe. D’après une étude de l’Institut italien de statistique publiée en avril dernier, plusieurs usines du pays prévoient de fermer en raison d’un manque de jeunes travailleurs.
Ce déclin démographique, que le journal français Le Figaro appelle « effondrement démographique », n’est pas le résultat d’un retard scientifique ou d’une récession économique. Il est principalement dû à la diffusion de pratiques et d’idées controversées en Europe telles que l’homosexualité et le féminisme. Une étude de la chercheuse Joan Johnson Lewis, publiée en novembre 2020, affirme que ces idées ont contribué à saper le modèle familial traditionnel, en remplaçant les concepts de famille, de parentalité, de mariage et même de masculinité et de féminité.
Soutenant ouvertement ces idées, des organisations telles que les Nations Unies et l’Union européenne prônent la liberté individuelle absolue et l’égalité des sexes, tout en protégeant et promouvant un « troisième sexe » et encourageant les transitions de genre.
Les statistiques démographiques des États membres de l’Union européenne montrent que ces sociétés récoltent maintenant les fruits amers de ces idées, avec une fragmentation croissante de la cellule familiale, une baisse de la natalité et une hausse des taux de suicide.
Manifestation en Pologne en soutien aux droits LGBTQ (Agence de presse européenne)
Des données menaçantes
Selon une étude parue dans Le Figaro en janvier 2024, plusieurs pays européens, notamment l’Italie, sont confrontés à une crise démographique. Le taux de fécondité a chuté au point que le renouvellement des générations n’est plus assuré. En Italie, par exemple, le taux de fécondité est tombé à 1,2 enfant par femme, ce qui est extrêmement bas. Les femmes italiennes ont commencé à adopter ce comportement dès les années 70.
En Italie, le nombre de naissances a chuté de 1 million en 1964 à seulement 393 000 en 2022, contre environ 700 000 décès cette même année. D’autres études, comme celle de l’office européen des statistiques « Eurostat » de 2023, indiquent que la croissance démographique de l’Union européenne a ralenti au fil des décennies, les décès dépassant désormais les naissances. Les personnes âgées constituent désormais la majorité de la population, constituant une véritable menace de disparition, selon les sociologues.
Les rapports européens suggèrent également que les maisons de retraite dans certaines régions de France sont devenues plus demandées que les écoles. La baisse des naissances et l’augmentation du nombre de personnes âgées imposeront de lourdes charges économiques, avec de moins en moins de personnes actives pour soutenir les plus âgées et dépendantes.
Réduction des mariages
Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), en 2022, 65 % des naissances en France se faisaient hors du cadre du mariage, en augmentation de près de 100 % par rapport à 1991, où ce taux était de 37 %. Au Royaume-Uni, une étude du Daily Mail révèle que, depuis 2008, les personnes mariées sont devenues minoritaires, préférant des relations en dehors du mariage. Près de la moitié des nouveaux-nés naissent désormais de relations non maritales.
Les chiffres montrent également une augmentation des célibataires des deux sexes, atteignant plus de 50 %, ainsi qu’une aggravation des taux de divorce, avec deux divorces pour trois nouveaux mariages.
Familles « genrées »
La nature de la famille européenne a radicalement changé au cours des cinq dernières décennies, évoluant des traditionnelles unités familiales comprenant mari, femme et enfants vers de nouveaux types de structures familiales alignées sur les concepts de genre promus par les mouvements féministes et LGBTQ.
Selon les classifications officielles en vigueur au Royaume-Uni depuis 2008, il existe plusieurs types de familles :
- Famille nucléaire : père, mère et leurs enfants.
- Famille recomposée : père et mère (divorcés ou vivant en union libre) avec leurs propres enfants de relations précédentes ou actuelles.
- Famille monoparentale : mère seule (divorcée, veuve ou abandonnée par son conjoint) et ses enfants de différents pères.
- Famille homosexuelle : deux parents du même sexe avec ou sans enfants.
La baisse des naissances est un défi majeur pour plusieurs pays européens (Getty)
Légalisation de l’homosexualité
L’Organisation des Nations Unies (ONU) ne s’est pas contentée de promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Elle a également désigné le 17 mai comme Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, poussant les États membres à adopter des lois et des politiques pour garantir cette égalité dans tous les domaines.
En 2004, un rapport de la Commission de la condition de la femme de l’ONU a officiellement reconnu les droits des personnes LGBTQ, soutenant que l’homosexualité est une forme d’expression émotionnelle et appelant les sociétés à accepter cette diversité. En 2012, le Bureau des droits de l’homme de l’ONU a publié un guide intitulé « Nés libres et égaux », demandant aux gouvernements de protéger les droits des personnes LGBTQ et d’abroger les lois discriminatoires.
L’Union européenne participe activement à ces initiatives, célébrant la journée des LGBTQ chaque année depuis son introduction par l’ONU. Le 17 mai dernier, l’UE a diffusé un communiqué appelant tous les pays à prendre des mesures pour protéger les droits des personnes LGBTQ et à mettre fin à la criminalisation des relations consensuelles entre personnes de même sexe.
La Commission européenne a annoncé une stratégie pour 2020-2025 visant à atteindre l’égalité des personnes LGBTQ dans tous les domaines de la vie.
Les idées féministes et la promotion d’une vie individualiste ont conduit de nombreuses femmes européennes à vivre sans enfants et sans famille (Getty)
Le féminisme : rompre avec le binarisme homme-femme
D’après une étude de Lauren McMillan sur l’histoire du féminisme publiée par l’Université Queen Mary de Londres en 2015, le féminisme a initialement été lié à la nature féminine de la femme jusqu’au milieu du XIXe siècle. Un nouveau concept a émergé par la suite, associant le féminisme à la défense des droits des femmes et à l’égalité des sexes, un terme utilisé pour la première fois par le français Charles Fourier.
Aux débuts du XXe siècle, la lutte féministe en Europe visait l’obtention des droits de propriété pour les femmes mariées et le droit de vote. Vers le milieu du siècle, la lutte s’est élargie au libération des femmes de toutes formes de contraintes culturelles et sociales.
Des figures emblématiques comme Simone de Beauvoir, auteure de « Le Deuxième Sexe », ont marqué cette lutte, arguant que « on ne naît pas femme, on le devient ». La radicalité de la deuxième vague féministe des années 1960 a cherché à détruire le patriarcat et les structures familiales traditionnelles, promouvant une indépendance totale des femmes par rapport aux hommes, ainsi que des relations hors mariage.
Les leaders du mouvement féministe radical telles que Susan Brownmiller, Phyllis Chesler, Corrine Daj Coleman et Mary Daly ont encouragé l’autonomisation des femmes à travers la promotion du célibat, des relations entre femmes, et le soutien aux personnes transgenres, afin de briser les dualités traditionnelles de genre.
L’inversion de l’effet des idées progressistes
Une étude du Centre Human Media en septembre 2022 postule que la diffusion de l’homosexualité et du féminisme est devenue un danger pour les sociétés occidentales, tandis que les valeurs religieuses et éthiques protègent les autres sociétés, notamment les communautés musulmanes, contre ces pratiques.
Le journal britannique The Guardian, citant une étude démographique américaine, rapporte que l’islam est en pleine expansion et pourrait même devancer le christianisme d’ici le milieu du XXIe siècle.
La déchéance annonciatrice de destruction
Le Dr. Fathi Abu Al Ward, dans un article publié sur le site de l’Union mondiale des savants musulmans en décembre 2022, critique l’Occident pour son approbation des pratiques homosexuelles, qualifiant ces pratiques de dérives comportementales et de maladies sociales. Selon lui, la liberté absolue entraîne la corruption absolue.
Comme l’a noté le penseur Ibn Khaldoun dans son ouvrage « Al-Muqaddima », les sociétés nécessitent des valeurs fondamentales telles qu’une croyance ou une famille pour se maintenir. Les idées d’homosexualité, de féminisme et de dissolution sexuelle détruisent ces éléments essentiels, produisant des générations d’individus égoïstes et désintéressés par la société.