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Victimes d’une frappe russe et sommet de paix en Suisse
Le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, a annoncé aujourd’hui, samedi, le décès de 5 personnes lors d’une frappe ukrainienne visant la ville frontalière russe de Tchernychevskoye.
Gladkov a précisé que 4 corps ont été retrouvés sous les décombres d’une maison partiellement effondrée à Tchernychevskoye, tandis qu’une femme est décédée à l’hôpital.
Il a ajouté que 6 civils ont été blessés dans le bombardement survenu tard vendredi soir.
Des images diffusées par les services d’urgence russes ont montré des sauveteurs fouillant parmi les décombres d’un immeuble de 5 étages détruit pendant la nuit.
Tchernychevskoye, avec une population de 40 000 habitants, est située près de la frontière avec l’Ukraine, à moins de 100 kilomètres de Kharkiv, la deuxième plus grande ville ukrainienne, cible d’une attaque des forces russes depuis le 10 mai dernier.
Le sommet en Suisse
En parallèle, des dizaines de dirigeants du monde se sont réunis en Suisse aujourd’hui, samedi, pour participer au premier sommet sur la paix en Ukraine, après que Poutine ait insisté sur la reddition de Kiev pour entamer des négociations avec Moscou.
Le sommet se tient sur deux jours à Burgenstock, réunissant le président ukrainien Volodymyr Zelensky et plus de 50 chefs d’État et de gouvernement, sans convier la Russie.
L’objectif du sommet est de poser les bases d’une voie pacifique incluant Moscou à terme.
Cependant, Poutine a qualifié la réunion de leurres pour distraire ». Il a déclaré que Moscou suspendrait les hostilités et entamerait des pourparlers de paix immédiatement » dès que Kiev retirerait ses troupes de l’est et du sud et renoncerait à rejoindre l’OTAN.
Il a exigé que l’Ukraine abandonne complètement les territoires de Donetsk, Louhansk, Kherson, Zaporijia et la péninsule de Crimée.
De son côté, Zelensky a rejeté immédiatement ces conditions, les qualifiant de « façon hitlérienne », une position partagée par l’OTAN et les États-Unis.
Le chancelier allemand refuse les demandes de Poutine
De son côté, le chancelier allemand Olaf Scholz a rejeté les demandes extrêmes formulées par Poutine pour mettre fin à la guerre en Ukraine, les qualifiant de « diktat de paix ».
Lors de ses déclarations à la chaîne de télévision allemande ARD aujourd’hui, samedi, en marge du sommet du G7, Scholz a souligné que ce qui est requis n’est pas une paix imposée, mais une paix juste et équitable respectant l’intégrité territoriale de l’Ukraine.
Selon l’agence Bloomberg, Scholz a accusé Poutine de tenter de saper le soutien européen à l’Ukraine en faisant semblant d’accepter des pourparlers de paix.
Il a expliqué que la proposition de Poutine vise principalement à influencer les opinions publiques locales dans différentes nations, sachant que de nombreux citoyens souhaitent une résolution pacifique, tentant ainsi de cacher le fait qu’il est « l’instigateur de cette guerre brutale ».