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Victime d’un raid au Liban et 182 alertes au nord d’Entité sioniste
Le ministère libanais de la Défense civile a indiqué qu’une femme a été tuée et 20 civils ont été blessés lors d’une attaque israélienne contre la ville de Jnata, un jour après une escalade des bombardements par le Hezbollah, qualifiée de la plus importante depuis le 8 octobre dernier.
Dans le même contexte, la radio de l’armée israélienne a rapporté que l’aviation militaire a visé un immeuble à Jnata dans le district de Tyr, dans le sud du Liban.
Les avions israéliens ont également lancé une série de raids sur les villages d’Al-Aishiya, Deir Sirian, Aita al-Shaab, Aynata, Qatrania, aux environs de la ville de Debn, et dans la vallée de Hajir.
En outre, l’artillerie israélienne a bombardé les environs des villages de Maroun al-Ras, Hula, Markaba, Kafr Shuba, Shebaa, et la vallée de Saluki. Les villes d’Aitaroun et Yaroun ont été la cible de bombardements israéliens à l’aide de bombes incendiaires.
D’autre part, l’armée israélienne a signalé avoir détecté 40 obus de roquettes lancés ces dernières heures depuis le Liban en direction du Golan et de la Galilée.
Selon un communiqué, leurs défenses aériennes ont intercepté certains obus, tandis que d’autres ont touché le sol, provoquant des incendies à différents endroits.
Une couverture médiatique montre les conséquences des destructions causées par les bombardements israéliens sur une maison à Jnata, dans le sud du Liban.
L’attaque la plus étendue
Une source du Hezbollah a déclaré à Al Jazeera que l’attaque menée contre des sites israéliens au Golan et en Galilée est la plus importante depuis le 8 octobre dernier. Elle a ajouté que cette attaque visait à « intimider Entité sioniste et à riposter à l’assassinat du commandant militaire du parti, Talib Abdullah ».
Le Hezbollah a attaqué avec des roquettes Katyusha, des missiles balistiques Fateh, ainsi que des drones dormants les casernes et les sites de Zaoura, Kilah, Yoav, les bases de Katzirin et Nafha, et le bataillon de Sahl à Beit Hillel.
Il a également attaqué avec des essaims de drones les bases de Dado, Meshar, les casernes de Katzirin et Katsaphia.
Le Hezbollah a également annoncé avoir ciblé un véhicule militaire dans le triangle de Yiftah, des soldats dans la vallée de Yir’on, les forêts de Doviv, Nadaout, Adémé, les positions de Rumtha, Sumaquah, Roueissat al-Qarn et Ar-Rahib.
Incendies persistants
Dans ce contexte, les équipes de pompiers israéliennes continuent de lutter pour éteindre les vastes incendies qui font rage depuis jeudi matin dans des zones dispersées du Golan occupé et des hauteurs occidentales de la Galilée.
Le journal israélien Yediot Aharonot a rapporté qu’environ 15 équipes de pompiers, des équipes de protection civile et de l’environnement, avec l’aide de l’armée, tentent de maîtriser les incendies et d’empêcher leur propagation vers les zones résidentielles dans le Golan occupé et les hauteurs occidentales de la Galilée en raison des tirs de roquettes lancées depuis le Liban vers les régions israéliennes.
Escalade et mises en garde
Entité sioniste a menacé, jeudi, de riposter aux attaques du Hezbollah, affirmant que le Hezbollah et le Liban « sont responsables de l’escalade à la frontière », conséquence de l’assassinat, il y a deux jours, du dirigeant du Hezbollah, Talib Abdullah à Tel Aviv.
Depuis deux jours, les affrontements entre le Hezbollah et l’armée israélienne se sont intensifiés suite à l’assassinat d’Abdullah lors d’une frappe israélienne dans le sud du Liban mardi.
Le Hezbollah a riposté à l’assassinat du commandant en lançant 150 roquettes hier contre des cibles dans le nord d’Entité sioniste, et 215 roquettes et drones mercredi, le plus grand nombre de roquettes lancées en une journée contre Entité sioniste depuis le début des affrontements entre les deux parties le 8 octobre 2023.
Les roquettes du Hezbollah ont provoqué de nombreux incendies dans le nord d’Entité sioniste, certains d’entre eux constituant une « menace pour des infrastructures stratégiques » selon le journal israélien Haaretz.
Depuis le 8 octobre dernier, le Hezbollah et des factions palestiniennes et libanaises, d’un côté, et l’armée israélienne de l’autre, se sont échangé quotidiennement des tirs à travers la frontière, faisant des centaines de morts et de blessés, la plupart du côté libanais.
Les factions libanaises affirment soutenir Gaza, qui subit depuis le 7 octobre dernier une guerre israélienne ayant causé plus de 122 000 morts et blessés, dont la plupart étaient des enfants et des femmes, ainsi que plus de 10 000 disparus, au milieu d’une famine mortelle et d’une destruction massive.