Veto américain menace la résolution algérienne pour Gaza
Le Conseil de sécurité a été appelé à se réunir après-demain, mardi, pour voter sur un projet de résolution demandant un arrêt immédiat des hostilités humanitaires dans la bande de Gaza. Cependant, le spectre du veto américain plane sur le projet de résolution algérien.
Selon des sources diplomatiques, le Conseil de sécurité votera mardi prochain sur un projet de résolution appelant à un « arrêt immédiat des hostilités pour des raisons humanitaires » dans la bande de Gaza, à la demande de l’Algérie.
L’Algérie a lancé des consultations sur le projet de résolution à la suite de la décision de la Cour internationale de Justice fin janvier, exhortant Entité sioniste à empêcher tout acte potentiel de « génocide » à Gaza.
Selon la dernière version du projet de résolution algérien, le Conseil de sécurité appelle à un « arrêt immédiat des hostilités pour des raisons humanitaires respectées par toutes les parties ». Le projet de résolution rejette également « le déplacement forcé des civils palestiniens » et appelle à mettre fin à cette « violation du droit international ».
Des sources diplomatiques aux Nations Unies ont indiqué que l’Algérie a demandé que le Conseil de sécurité vote mardi prochain sur le texte dans sa formulation actuelle. Cependant, l’ambassadrice américaine auprès de l’Organisation des Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield, a déclaré que Washington ne soutient pas l’adoption de ce projet de résolution, et s’il est soumis au vote dans sa forme actuelle, il ne sera pas approuvé.
Dans une déclaration début février, Greenfield a qualifié l’initiative algérienne de lancer une nouvelle résolution de constituer une « menace à la négociation » en cours entre Entité sioniste et le mouvement de résistance islamique Hamas, par l’intermédiaire des médiateurs américains, égyptiens et qataris, pour établir un nouveau cessez-le-feu incluant la libération de détenus israéliens à Gaza et de prisonniers palestiniens détenus en Entité sioniste.
L’ambassadrice américaine a ajouté que le Conseil de sécurité doit « garantir que toute action prise dans les prochains jours exercera une pression accrue sur le Hamas pour qu’il accepte la proposition sur la table ».
Du côté palestinien, l’ambassadeur de la Palestine aux Nations Unies, Riyad Mansour, a déclaré : « Nous pensons qu’il est temps que le Conseil de sécurité adopte une résolution sur un cessez-le-feu humanitaire ».
Il convient de rappeler que l’administration américaine a rejeté toutes les pressions exercées par la communauté internationale et a utilisé son droit de veto pour bloquer des projets de résolutions appelant à un arrêt des hostilités dans la bande de Gaza, en octobre et début décembre derniers.