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Vers où se dirige l’escalade entre Hezbollah et Entité sioniste?
Les récents jours ont été témoins de développements majeurs dans la « guerre d’usure » entre le Hezbollah et Entité sioniste, avec une expansion des affrontements vers le territoire libanais, marquée par des frappes aériennes sur des villages de Baalbek dans la plaine de la Bekaa, située à environ 100 kilomètres du sud.
Les incursions aériennes de drones se sont intensifiées dans le ciel libanais, ciblant les quartiers et les habitations sous prétexte de frapper des objectifs du Hezbollah, faisant grimper le nombre de civils martyrs à environ 55 depuis le début de la guerre, avec plus de 820 blessés.
Les tentatives infructueuses
Les observateurs notent que les efforts de Washington, récemment menés par son envoyé spécial Amos Hochstein, pour séparer les fronts entre le Liban et Gaza, ont jusqu’à présent échoué. Cela est attribué à l’insistence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à poursuivre le combat avec le Hezbollah jusqu’à son retrait du sud du Litani et à assurer la stabilité constante des habitants des colonies du nord.
Sur le plan politique, le Liban se retrouve confronté à un dilemme dans sa gestion des affrontements frontaliers, craignant une escalade vers une guerre généralisée, comme celle de juillet 2006. Cependant, le ministre des Affaires étrangères libanais, Abdallah Bou Habib, écarte cette possibilité, estimant que la « guerre d’usure menée par Entité sioniste à travers ses incursions au Liban » ne devrait pas durer.
Des frappes douloureuses
En analysant les événements sur le terrain entre le Hezbollah et Entité sioniste, l’expert en sciences politiques et relations internationales Ali Fadlallah estime que l’extension des frappes israéliennes vers le territoire libanais est le résultat de pertes importantes subies au niveau du Golan et de la Galilée, les poussant à dissimuler leurs énormes pertes, notamment parce que le Hezbollah adopte une stratégie de frappes ciblées, à la fois militaires et stratégiques.
Fadlallah met en garde contre le fait que la défense aérienne du Hezbollah, capable de neutraliser la supériorité aérienne d’Entité sioniste, pourrait jouer un rôle majeur si ce dernier osait lancer une guerre plus large contre le Liban.
La scène de guerre
De son côté, l’expert militaire Khalid Hammad estime qu’Entité sioniste a plongé le Liban au cœur de la guerre en surpassant le Hezbollah en ciblant le territoire libanais en profondeur, en plus des opérations d’assassinat de chefs du Hamas et du Hezbollah.
Hammad considère que la question au Liban n’est plus seulement militaire, mais est liée à une nouvelle vision américaine qui soutient Entité sioniste tant à Gaza qu’au Liban, indépendamment des divergences publiques, pour parvenir à des solutions durables plutôt que temporaires.
Conclusion
Malgré les escalades verbales et militaires, la crise au Liban s’apaisera le jour suivant l’arrêt de l’agression à Gaza, car la guerre et l’embrasement des fronts sont des options épuisées et préoccupantes pour toutes les parties concernées.