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Urgence humanitaire à Gaza : 70 000 Palestiniens menacés de mort
Des sources au sein de la défense civile palestinienne dans la bande de Gaza ont rapporté que 70 000 civils dans le nord de la région font face à un danger mortel en raison de la faim et de la soif, s’ils parviennent à échapper aux bombardements israéliens intensifs, dans un contexte de blocus qui dure depuis plus d’un mois.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a confirmé que plus de 65 000 Palestiniens vivent dans des conditions inhumaines dans le nord de la bande de Gaza, à cause des frappes israéliennes continues et du manque des besoins fondamentaux. Le communiqué a souligné l’ampleur de la mort, de la destruction et du dénuement dont souffrent les habitants, appelant à la nécessité de fournir une aide humanitaire conformément au droit international.
Échec des efforts médicaux
De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé avoir échoué à trois reprises à déployer une équipe médicale internationale dans les hôpitaux de Kamal Adwan et de retour dans le gouvernorat du nord de Gaza, à cause du refus de l’occupant israélien de les laisser entrer. L’organisation prévoit d’envoyer de nouvelles missions dans les jours à venir pour fournir des fournitures médicales vitales et transporter 10 000 litres de carburant.
Parallèlement, l’UNICEF a expédié des fournitures médicales pour traiter la malnutrition aiguë, tandis que le Programme alimentaire mondial a transféré 200 tonnes de denrées alimentaires pour aider les populations touchées dans le nord et le sud.
Cris de détresse face au bombardement incessant
Le dimanche dernier, la défense civile a annoncé avoir récupéré 30 corps, dont des enfants et des femmes, des décombres d’un immeuble résidentiel frappé par une attaque israélienne à Beit Lahiya, dans le nord de la bande de Gaza. Les sources ont confirmé que le bombardement intensif et les drones israéliens ont entravé l’accès des secouristes pendant plus de six heures.
Au centre de la bande, au moins 20 personnes, dont des enfants et des femmes, ont été tuées dans une frappe israélienne qui a ciblé une maison dans le camp de réfugiés de Al-Bureij. Des témoins oculaires ont rapporté la destruction totale du bâtiment qui abritait plus de 75 personnes déplacées.
Réactions face à la crise humanitaire
La présidence palestinienne a qualifié les frappes de « massacres de génocide », tandis que le mouvement de résistance islamique (Hamas) a indiqué que la cible des civils innocents reflète « l’acharnement de l’occupation dans sa guerre d’extermination et de vengeance ».
Depuis le déclenchement de la guerre d’extermination israélienne le 7 octobre 2023, plus de 43 846 Palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, ont été tués, selon le ministère de la Santé à Gaza. La souffrance des civils s’aggrave avec la poursuite des opérations militaires et du blocus, qui limite l’accès aux besoins essentiels tels que l’eau, la nourriture et les soins médicaux, alors que les appels de plus en plus pressants des Nations Unies et des organisations humanitaires se font entendre pour sécuriser l’aide et protéger les civils conformément aux lois internationales.