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Une vétérane de la Seconde Guerre mondiale, âgée de 99 ans, parcourt 4 400 miles à quelques jours de son centenaire, espérant rencontrer le Premier ministre pour aborder la question des pensions des Britanniques vivant à l’étranger.
La situation d’Anne Puckridge
Anne Puckridge fait partie des près de 500 000 retraités britanniques dont les pensions sont gelées au montant qu’elles étaient au moment de leur départ du Royaume-Uni, sans réajustement selon les paiements des résidents en Grande-Bretagne.
Installée au Canada depuis 2001 pour être proche de sa famille, elle perçoit actuellement 72,50 £ par semaine (environ 84 euros), alors qu’elle aurait droit à 169,50 £ (environ 198 euros) si elle était restée au Royaume-Uni.
Elle déclare : « Je souhaite simplement expliquer au Premier ministre que nous souffrons de manière injuste sans en être responsables. À mon âge, je n’ai pas pris la décision de voyager une si grande distance à la légère. »
Un appel à la justice
Anne Puckridge, qui a servi dans une unité de défense aérienne et a décodé des messages en tant qu’officière dans le Service naval royal indien féminin pendant la guerre, a travaillé au Royaume-Uni jusqu’à 76 ans, payant tous ses impôts, y compris sa cotisation à l’assurance nationale.
Elle ajoute : « Une fois si fière d’être Britannique, je me sens maintenant honteuse de mon pays. »
Le soutien politique et public
Une pétition demandant à Sir Keir Starmer de la rencontrer a recueilli plus de 60 000 signatures. Parmi ses soutiens, l’actrice et militante Dame Joanna Lumley a déclaré : « Je pense que de larges pans de la population trouveraient tout simplement inacceptable que des hommes et des femmes courageux comme Anne soient traités de cette manière. »
Elle a également exhorté le Premier ministre à prendre un moment de son emploi du temps chargé pour rencontrer Anne lors de son voyage au Royaume-Uni en décembre.
Demandes de changement
Au total, 32 parlementaires britanniques ont signé un engagement appelant le Premier ministre à rencontrer Mme Puckridge lors de sa visite en décembre, dont 14 membres du Parti travailliste. Tonia Antoniazzi, députée travailliste de Gower, a déclaré : « Plus j’entends parler de cette politique, plus elle devient indéfendable. »
Elle souligne que les retraités ne demandent qu’un réajustement à partir de maintenant, estimant que cela coûterait environ 50 millions de livres sterling (environ 58 millions d’euros) la première année, une somme dérisoire par rapport au budget global des pensions.