Une responsable US alerte sur les défis du quai flottant à Gaza
La directrice de l’Agence américaine pour le développement international, Samantha Power, a admis qu’il existe des difficultés liées au quai flottant mis en place par l’armée américaine sur la côte de la bande de Gaza. Elle a exprimé son appréciation pour le rôle humanitaire de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) dans le territoire.
Power a souligné que les passages terrestres sont moins coûteux et permettent la poursuite de l’aide humanitaire. Cependant, lors d’une interview avec Al Jazeera, elle a affirmé que le quai flottant est important dans la vision de l’Agence américaine pour le déroulement de l’acheminement des aides à Gaza.
Cette reconnaissance par Power des difficultés entourant l’existence du quai flottant, établi par son pays au large de la côte de Gaza, survient quelques jours après l’annonce du Commandement central américain qu’il avait décidé de déplacer temporairement le quai de son emplacement sur la plage de Gaza au port d’Ashdod en Entité sioniste, en raison de la perspective de fortes vagues.
Cette déclaration a été faite par Centcom vendredi dernier : « Aujourd’hui, en raison des prévisions de vagues plus hautes, le quai flottant sera retiré de son emplacement à Gaza et transféré à Ashdod ».
Centcom a expliqué : « Nous n’avons pas pris la décision de déplacer temporairement le quai à la légère, mais c’est nécessaire pour garantir que le quai temporaire continue de fournir des aides à Gaza à l’avenir ».
Le Centcom a annoncé le 7 juin dernier la reconstitution du quai flottant au large de la côte de Gaza, destiné à transporter des quantités limitées d’aides à ce territoire assiégé, après son effondrement en raison de « vagues violentes ».
Le quai flottant a été inauguré le 17 mai dernier, mais s’est rapidement effondré une semaine après sa mise en service en raison des vagues, des morceaux se sont séparés et ont atteint la plage d’Ashdod.
Le point de vue de l’UNRWA
En ce qui concerne la position américaine à l’égard de l’UNRWA, Samantha Power a déclaré qu’il existe des allégations sérieuses contre l’UNRWA qui doivent être vérifiées, soulignant son appréciation pour le rôle humanitaire de l’agence à Gaza, tout en étant tenue de respecter la loi américaine qui interdit de traiter avec elle.
Un communiqué de l’Agence américaine pour le développement international a déclaré que Power s’était entretenue avec des partenaires humanitaires et des responsables israéliens, dont le chef d’état-major de l’armée israélienne, Aviv Kochavi.
Le communiqué a précisé que la réunion a abordé les défis liés à la fourniture d’aide humanitaire de manière sûre et durable à Gaza, indiquant que Power avait proposé aux responsables israéliens et aux partenaires humanitaires des mesures visant à renforcer un environnement sûr pour la fourniture d’aide humanitaire.
L’agence américaine a confirmé que les participants ont convenu de plusieurs prochaines étapes pour faire face de manière urgente aux défis de la distribution d’aide, de services médicaux et d’assainissement, ainsi que de coordonner une nouvelle réunion pour évaluer les progrès réalisés.
Le président américain Joe Biden a annoncé en janvier dernier la suspension du financement de l’UNRWA, après que Tel Aviv eut lancé des allégations accusant des employés de l’agence de participer à l’attaque du 7 octobre dernier.
En mars dernier, les États-Unis ont décidé de poursuivre la suspension du financement alloué à l’agence jusqu’en mars 2025, tout en ouvrant une discussion sur des alternatives pour aider les Palestiniens sur le plan humanitaire.