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Une récente étude a mis en lumière l’augmentation significative du nombre de sans-abri en Europe, avec une attention particulière portée sur la diversité de ce groupe. Ce sondage, réalisé par le Kansfonds et la Hogeschool Utrecht, a révélé que 25 % des personnes sans domicile étaient des femmes et que 16 % étaient des mineurs. Alors que l’année précédente, douze communes avaient été examinées, cette enquête s’est désormais élargie à 55 communes dans six régions.
Une approche ciblée pour l’hébergement
Les résultats de cette enquête incitent les municipalités à mieux organiser l’hébergement pour ces populations vulnérables. La majorité des sans-abri recensés vivent dans des vans, des camping-cars ou sur des terrains de camping, et ces situations ont également été prises en compte dans les statistiques.
Selon Sandra Schel, la responsable de l’étude, il est essentiel de comprendre qui sont les sans-abri et de développer des politiques adaptées à des groupes plus larges que le stéréotype traditionnel du sans-abri, souvent perçu comme un homme isolé.
Les limites des estimations officielles
Le Bureau central des statistiques effectue chaque année des estimations sur le nombre de sans-abri, mais le Kansfonds affirme que ces chiffres ne reflètent qu’une partie de la réalité. Willem van Sermondt du Kansfonds souligne que la population vivant dans la rue n’est qu’une petite fraction du problème, la plupart étant hébergée temporairement chez des amis ou de la famille.
Il existe de nombreuses personnes qui échappent aux estimations, et malgré les demandes de participation des travailleurs sociaux et des organisations d’aide, certains restent invisibles. Le nombre recensé est donc considéré comme le minimum, ne pouvant pas être extrapolé à l’échelle nationale.
Malgré cela, Van Sermondt est convaincu que ces données seront utiles pour les communes, notamment pour négocier avec les promoteurs immobiliers sur le nombre de logements à réserver pour les sans-abri ou ceux qui risquent de le devenir.
Initiatives locales à Den Bosch
Suite à des recherches similaires menées à Den Bosch l’année précédente, la municipalité a élaboré un nouveau plan pour améliorer l’accueil des sans-abri. Des hôtels de logement seront créés pour leur venir en aide.
Le conseiller municipal Paul Slikker (Logement et Soins) explique que cela permettra aux individus de continuer à travailler et à s’intégrer dans la société, facilitant ainsi la recherche d’un logement permanent.
Les résultats de l’étude de Den Bosch pourraient également renforcer le soutien pour des solutions d’hébergement en dehors des centres urbains, où les sans-abri se dirigent souvent, même si ce n’est pas leur préférence.
Témoignage d’une mère sans-abri
Parmi ceux qui souffrent de cette situation, Eti, une femme sans-abri, partage son expérience. Après son divorce, elle s’est retrouvée à la rue avec ses deux fils, vivant maintenant dans un camping. Avant cela, ils ont passé six mois chez des amis et de la famille, parfois dans une tente.
« Personne ne pouvait nous aider, même la police n’a pu nous fournir qu’un verre d’eau. Ils ont dit qu’ils n’étaient pas une agence de médiation », raconte Eti. Ses enfants, âgés de 12 et 9 ans, sont profondément affectés par leur situation.