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Un Palestinien tué dans des attaques de colons israéliens
Un homme palestinien a été tué et plusieurs personnes ont été blessées après que des dizaines de colons israéliens se sont livrés à une violente attaque dans un village de Cisjordanie occupée, suscitant une large condamnation.
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré vendredi que Mahmoud Abdel Qader Sadda, âgé de 23 ans, a été abattu, tandis qu’un autre Palestinien a subi des blessures par balle à la poitrine lors de l’attaque sur le village de Jit, situé à l’est de Qalqilya.
Des violences en augmentation
Des dizaines de colons israéliens masqués, certains armés, ont lancé des pierres et des cocktails Molotov en envahissant le village, y mettant le feu à plusieurs voitures et détruisant des biens. Ils ont également attaqué la ville de Huwara.
La violence des colons israéliens à l’encontre des Palestiniens en Cisjordanie a considérablement augmenté depuis le début de la guerre d’Entité sioniste contre Gaza en octobre dernier. Entre le 7 octobre et le 12 août de cette année, le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a enregistré environ 1 250 attaques de colons israéliens contre des Palestiniens, entraînant au moins 120 décès et 1 000 incidents de dommages matériels.
Réactions internationales
Le groupe israélien anti-colonisation, Paix Maintenant, a qualifié les dernières attaques de « pur terrorisme de colons – soutenu par l’État, sponsorisé par notre gouvernement ». L’organisation Mistaclim, composée d’Israéliens opposés à l’occupation, a ajouté que « contrairement aux informations relayées dans les médias, il ne s’agit pas d’un événement nationaliste mais d’une attaque terroriste ».
La Maison Blanche a affirmé que les attaques des colons étaient « inacceptables et doivent cesser ». L’ambassadeur des États-Unis en Entité sioniste, Jack Lew, a dénoncé cette attaque violente en déclarant : « Ces attaques doivent cesser et les coupables doivent être tenus responsables ».
Appels à l’action et à la paix
Les États-Unis ont fréquemment condamné de telles attaques mais n’ont pas encore pris de mesures concrètes pour sanctionner les colons accusés, dont beaucoup sont des citoyens américains. Josep Borrell, le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, a exhorté Entité sioniste à mettre immédiatement un terme à ces « actions inacceptables » en indiquant son intention de proposer des sanctions contre les « instigateurs de violences ».
Le ministère allemand des Affaires étrangères a déclaré que « les Palestiniens ont le droit de vivre en sécurité et qu’Entité sioniste a l’obligation de les protéger », tandis que le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourne, a condamné les actions qui pourraient compromettre le processus de négociation vers un cessez-le-feu.
Responsabilité et violence persistante
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré que ceux qui ont participé aux attaques seront tenus responsables dans toute l’ampleur de la loi. L’armée israélienne a indiqué qu’elle menait une enquête sur ces incidents.
Le ministre des Finances d’extrême droite, Bezalel Smotrich, a affirmé que les attaques n’étaient en aucun cas liées aux colonies et aux colons, qualifiant les attaquants de criminels à poursuivre par les autorités judiciaires. Salhut d’Al Jazeera, rapportant depuis Amman, a noté le changement de discours de Smotrich, souvent défenseur des groupes armés.
Reaction de la communauté palestinienne
Le ministère palestinien des Affaires étrangères a déclaré que cette « attaque collective armée » était équivalente à « un terrorisme d’État organisé ». Il exige l’imposition de sanctions dissuasives sur le « système colonial raciste » et la dissolution des milices de colons terroristes.
Hamas a déclaré que cette attaque faisait partie des « plans d’extermination fascistes » d’Entité sioniste, appelant la Cisjordanie à « se soulever avec colère ». Le groupe a ajouté que la politique israélienne d’incursions, d’assassinats et de libération de bandes de colons ne ferait qu’accroître l’attachement de son peuple à leur terre et à leurs lieux saints.