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Un journal israélien loue les capacités de renseignement du Hamas avant l’Opération Aqsa
Le journal israélien « Israel Hayom » a déclaré que le mouvement Hamas avait réussi, avant le 7 octobre dernier, à accéder à des dizaines de caméras, dont un grand nombre à l’intérieur des kibboutz (colonies agricoles militaires) situés aux frontières de la bande de Gaza. Il a souligné que l’armée israélienne reconnaît maintenant avoir été informée de ce qu’on appelle « l’affaire des caméras », mais que cette question n’a pas été traitée avec la diligence requise.
Le journal a ajouté que les capacités de renseignement du Hamas n’ont été clairement perçues par les Israéliens qu’après l’entrée de l’armée israélienne à Gaza et sa saisie des données sur les serveurs souterrains mis en place par le Hamas, ainsi que des ordinateurs qui y étaient connectés. Ce qui a été découvert a laissé les responsables du renseignement israélien sans voix, selon « Israel Hayom ».
Des attaques non découvertes en temps réel
Le journal indique que l’armée israélienne reconnaît maintenant qu’il y a eu des attaques du Hamas qui n’ont pas été détectées en temps réel. Malgré les capacités cybernétiques relativement limitées du Hamas, les informations de renseignements extraites des téléphones qu’il a pu pirater lui ont été utiles le 7 octobre, lors de l’opération « Tofan Al Aqsa » menée par la résistance palestinienne, dirigée par les Brigades Al-Qassam, en réponse aux attaques israéliennes continues.
La guerre cybernétique et l’espionnage aérien
Un autre domaine dans lequel les véritables capacités du Hamas ont été révélées après le début de l’agression contre Gaza, est la guerre cybernétique, selon le journal « Israel Hayom ». L’armée israélienne a observé ces dernières années de nombreuses tentatives du Hamas de pirater les téléphones portables des soldats. Cependant, comme pour le piratage des caméras, l’occupation n’avait pas conscience de l’ampleur de la menace avant de saisir les serveurs du Hamas.
Il est maintenant clair pour l’armée israélienne qu’il y a eu des attaques du Hamas qui n’ont pas été découvertes en temps réel, et que les informations de renseignements extraites des téléphones piratés ont bien servi lors de l’opération « Tofan Al Aqsa ». De plus, elles ont réussi à développer des capacités de reconnaissance incluant des drones survolant la bande de Gaza, et à capturer des images des terres israéliennes.
Nathaniel Flamer, l’auteur du rapport et conférencier à l’Université Bar Ilan, affirme : « En Entité sioniste, l’idée était que le Hamas n’avait pas de véritables appareils de renseignement, et au mieux, il pouvait utiliser des jumelles pour observer à distance, et que l’organisation n’était ni la Russie ni la Chine ».
Il ajoute : « C’était une erreur très grave. Le Hamas disposait en réalité d’appareils de renseignement de haute qualité, mais la menace n’avait pas été pleinement comprise par les systèmes de sécurité israéliens, et en réalité, ce dont les responsables du renseignement israélien avaient connaissance était une goutte d’eau dans l’océan, avant de s’emparer des serveurs du Hamas ».