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Un ex-fiancé en justice pour récupérer une bague de fiançailles de 60 000 euros
En cas de séparation avant le mariage, une question se pose : qui garde la bague de fiançailles ? La Cour suprême du Massachusetts, aux États-Unis, est sur le point de rendre une décision dans une affaire qui va au-delà d’une simple dispute entre ex-couples. Ce verdict pourrait non seulement trancher en faveur de l’un ou l’autre des anciens fiancés, mais également « moderniser la loi de l’État de la Nouvelle-Angleterre concernant les bagues de fiançailles », comme l’indique Reuters.
Une suspicion d’infidélité
L’affaire remonte à 2017 lorsque Bruce Johnson, un ingénieur à la retraite, fait une demande en mariage à Caroline Settino, une ancienne institutrice. À cette occasion, il lui offre une bague de fiançailles de la célèbre marque Tiffany, d’une valeur de 70 000 dollars (environ 63 000 euros).
Malheureusement, les relations se dégradent avant la cérémonie prévue l’année suivante. Bruce reproche à Caroline de mal lui parler, de l’infantiliser et, surtout, de le tromper. Les documents judiciaires rapportés par CBS News révèlent qu’il a mis fin à leur relation après avoir découvert des messages échangés avec un autre homme sur le téléphone de sa fiancée.
La question de la faute
Caroline Settino rejette les accusations et affirme qu’il ne s’agit que d’un ami de longue date. Bruce Johnson, néanmoins, annule le mariage et lui demande de lui restituer la bague, ce qu’elle refuse. L’affaire est alors portée devant la justice. Au Massachusetts, la loi stipule qu’une bague de fiançailles est considérée comme un « cadeau conditionnel ». L’offrant peut la récupérer s’il n’a pas commis de « faute ». L’enjeu est ainsi de déterminer qui est responsable de la rupture.
Un premier tribunal a donné raison à Caroline, jugeant que l’homme à qui elle avait écrit était effectivement un ami et que Bruce avait eu tort de l’accuser d’infidélité. Ce dernier était donc en partie responsable de la rupture, ce qui laisse le droit à Caroline de conserver la bague.
En revanche, la Cour d’appel a estimé que la présence d’une éventuelle liaison n’était pas cruciale et que, indépendamment des raisons de la séparation, Bruce devait récupérer la bague. À présent, c’est à la Cour suprême de décider si la bague doit automatiquement être restituée à celui qui l’offre si un mariage est annulé, peu importe qui est à l’origine de la rupture, comme c’est le cas dans la majorité des États américains. Ou si elle doit revenir à celui qui n’est pas responsable de la séparation.