Le chef des conseillers du président palestinien Mahmoud Abbas, Mahmoud Al-Habash, a révélé que le président a régulièrement condamné le Hamas dans ses dialogues avec les chefs d'État internationaux, malgré le choix de ne pas le faire publiquement. Cette stratégie diplomatique souligne la complexité de la relation entre l'Autorité palestinienne, le Hamas et la communauté internationale, surtout dans un contexte de conflit.
Les Condamnations Privées contre le Hamas
Dans le cadre des échanges diplomatiques depuis l'opération "Flots de l'Al-Aqsa" en octobre dernier, Mahmoud Abbas a exprimé à de multiples reprises son désaccord avec les actions du Hamas. Mahmoud Al-Habash précise que ces condamnations sont systématiquement adressées lors de discussions privées pour ne pas exacerber la situation tant que la confrontation est en cours dans la bande de Gaza.
Préparation de l'Autorité Palestinienne à Gérer Gaza
Le scenario d'une gestion directe de la Bande de Gaza par l'Autorité Palestinienne est envisageable à certaines conditions. Pour Al-Habash, cette prérogative ne saurait être acceptée que si elle s'accompagne du contrôle conjoint de la Cisjordanie, formant ainsi un gouvernement unifié, loin d'une simple délégation israélienne. Un retrait total d'Israël de Gaza et le rétablissement de l'Autorité Palestinienne dans le cadre d'une initiative diplomatique plus large semblent être les préalables indispensables à toute transition.
La Sécurité et la Transition à Gaza Selon l'Autorité Palestinienne
L'efficacité des forces de sécurité palestiniennes, déjà éprouvée en Cisjordanie, pourrait être déployée à Gaza après une période transitoire de réhabilitation. Le conseiller indique une phase de six mois au minimum pour mettre en place les conditions adéquates avant une prise de contrôle. Pendant ce temps, une présence internationale ou arabe pourrait être envisagée pour maintenir l'ordre civil et sécuritaire.
La revitalisation de l'Autorité Palestinienne constitue une priorité, mais pour Mahmoud Al-Habash, ce processus serait vain si Israël continue à affaiblir son autorité. La position de l'administration américaine, par le biais de Phil Gordon, conseiller à la sécurité nationale de la vice-présidente, qui a rencontré Mahmoud Abbas pour aborder cette "revitalisation", semble critique.
Cette actualité est également reprise par le Royaume-Uni qui, par l'intermédiaire de son ministre de la défense Grant Shapps, s'est engagé à soutenir l'Autorité Palestinienne pour la gestion de Gaza. L'existence d'un groupe de soutien britannique en Cisjordanie pourrait jouer un rôle clé dans l'évolution de la situation à Gaza.
Les implications de ces révélations sur l'avenir de la région restent à suivre de près, notamment dans le contexte d'une nécessaire reconstruction de Gaza et du paysage politique palestinien. L'ouverture à des élections démocratiques pourrait offrir un nouveau chapitre pour l'Autorité Palestinienne et toute la Palestine.