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Un an après l’attaque dévastatrice du 7 octobre, Entité sioniste se retrouve en pleine commémoration des victimes dans un contexte marqué par des tensions internes. La cérémonie de ce jour a été entachée par des divisions au sein de la société israélienne, révélant l’impact profond de cette tragédie.
La cérémonie de commémoration à Re’im
À 6h30 dans la ville de Re’im, un moment de silence est suivi par l’annonce du début de la cérémonie. L’événement, qui vise à honorer les victimes de cette attaque, commence sous tension alors que certains proches des victimes sont bloqués dans les embouteillages. Il y a un an, à la même heure, des milliers de jeunes dansaient avant que des sirènes ne retentissent, signalant le début d’un massacre qui a coûté la vie à 364 personnes et entraîné la capture d’environ 40 otages par les terroristes du Hamas.
Le site du festival est désormais un mémorial, avec des portraits et des dédicaces pour chaque victime, tandis qu’un océan de fleurs de terreur rouge symbolise le massacre. Malgré les préparatifs, la cérémonie ne se déroule pas comme prévu : les sirènes qui auraient dû retentir à nouveau ne se font pas entendre, tout comme l’allocution du président Itzchak Herzog.
Une mère et son fils allument des bougies le 7 octobre 2024 dans un abri à Kibbutz Mefalsim, endroit du massacre par le Hamas l’année précédente.
Des tensions au sein de la société israélienne
La complexité du souvenir de cet événement tragique est accentuée par les divisions au sein de la société israélienne. Les familles des victimes et des otages ont exprimé publiquement leur mécontentement envers le Premier ministre Benjamin Netanjahu, l’accusant de privilégier sa survie politique au détriment des victimes et de leurs familles.
Les lieux touchés par l’attaque, réputés pour leur libéralisme, ne faisaient pas partie de l’électorat traditionnel de la coalition gouvernementale de droite. Les familles des victimes ont également demandé une enquête sur les défaillances des services de sécurité, soulignant l’importance de reconnaître les erreurs commises.
Un hommage partagé et des tensions persistantes
Le jour de la commémoration, plusieurs événements ont été organisés, mais une fracture s’est créée entre un grand acte d’État et des commémorations privées. Les familles des victimes ont prévu une cérémonie informelle dans le parc Yarkon à Tel Aviv, qui a reçu des milliers d’inscriptions en quelques heures, bien que la participation ait dû être limitée en raison des préoccupations de sécurité.
En parallèle, la diffusion en direct d’un événement de l’organisation évangélique « Friends of Zion » a été annoncée, mettant en avant le soutien international, mais suscitant peu d’attention pour les familles des victimes.
Des moments de douleur et de solidarité
À Re’im, la cérémonie a rassemblé des centaines de personnes, dont des dignitaires étrangers et des membres des familles des victimes. Dans cet espace chargé d’émotion, le respect de l’intimité des endeuillés est un défi face à la nécessité de garder vivante la mémoire des événements tragiques du 7 octobre.
Des chants et l’hymne national israélien résonnent, mais l’afflux de visiteurs s’estompe rapidement. Plusieurs jeunes, apathiques, préfèrent se recueillir en silence, tandis que d’autres déambulent avec des portraits de leurs proches décédés.
Une quête de réconfort
Les familles des victimes ont créé des espaces de mémoire, où elles prient et se soutiennent mutuellement. Une mère, Mali Zander, partage le souvenir de sa fille Noa, une jeune femme pleine de vie, brutalement assassinée par des terroristes. Leurs t-shirts et pins portent l’inscription « Forever Noa », symbolisant à la fois la perte et le soutien familial face à un chagrin partagé.
Rina Elisabeth Shatel-Levi, quant à elle, porte une chaîne de perles avec un ruban doré et se souvient de son partenaire, Elio Toledano, en montrant des photos sur un coussin. Malgré la douleur, elle continue de porter un ruban jaune pour rappeler le sort des otages restants.