Ukraine reconnaît un grand déclin à l’Est, la Russie ouverte aux négociations
Le corps armé ukrainien a admis que la situation sur le front de l’Est a connu un « déclin important ces derniers jours », tandis que Moscou a exprimé sa volonté de nouvelles négociations basées sur les pourparlers de 2022, une démarche que Kiev rejette.
Le chef d’état-major ukrainien, Oleksandr Syrsky, a évoqué aujourd’hui, samedi, une « escalade » dans l’attaque de l’armée russe, en particulier vers Tchassiv Yar.
Il a indiqué sur Telegram que l’armée russe attaque les positions ukrainiennes dans les secteurs de Lyman et Bachmout « avec des groupes d’assaut soutenus par des véhicules blindés », ainsi que dans le secteur de Bakhmout.
Malgré les pertes, l’armée russe déploie « de nouvelles unités blindées », ce qui lui permet de réaliser des « succès tactiques ».
Accord de paix
Pendant ce temps, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré hier, vendredi, qu’un accord de paix incomplet en 2022 entre la Russie et l’Ukraine pourrait servir de base à de nouvelles négociations, mais il n’y a aucune indication que Kiev soit prête pour des pourparlers.
Le président Vladimir Poutine a affirmé à plusieurs reprises que la Russie et l’Ukraine étaient sur le point de conclure un accord pour mettre fin aux hostilités lors des pourparlers à Istanbul en avril 2022, mais l’Ukraine s’est retirée dès que les forces russes se sont repliées près de Kiev.
Selon des rapports, l’accord impliquait des dispositions demandant à l’Ukraine d’adopter une position neutre sur le plan géopolitique, de ne pas adhérer à l’OTAN, de réduire ses forces armées et d’accorder un statut spécial à l’est de l’Ukraine, des éléments que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a clairement rejetés.
Poutine a récemment évoqué à nouveau la possibilité de pourparlers de paix, se disant ouvert à des négociations réalistes, mais s’opposant à une pause prolongée de deux jours proposée par la Suisse en juin à la demande de l’Ukraine pour parvenir à la paix, arguant que cela n’aurait aucun sens sans la participation russe.