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Le trafic d’êtres humains constitue un problème alarmant pour de nombreux jeunes footballeurs africains aspirant à une carrière professionnelle. Un article publié par New Lines Magazine met en lumière les témoignages de jeunes Ivoiriens victimes de ce fléau, révélant les méthodes d’exploitation mises en œuvre par des agents peu scrupuleux.
Une exploitation systématique
Chaque année, des milliers d’aspirants footballeurs sont dupés et exploités par des agents qui profitent de leurs rêves de gloire. L’article de New Lines Magazine explore ce phénomène répandu en Afrique, en se rendant en Côte d’Ivoire pour rencontrer des joueurs qui ont été floués. À la recherche de reconnaissance et d’opportunités, ces jeunes se retrouvent souvent pris au piège par des promesses trompeuses.
Des promesses trompeuses
À Abidjan et dans ses environs, des jeunes tels que Serge, David et Armel racontent comment ils ont été piégés par des agents prétendus. Le schéma est bien rodé : un agent se présente au domicile d’un jeune footballeur et lui propose une « chance de sa vie » pour essayer de rejoindre un grand club à l’étranger. Pour réaliser ce rêve, il demande à la famille de payer divers frais liés au transport, au logement et aux visas.
Les conséquences de la manipulation
Après avoir rassemblé des sommes variant de quelques centaines à plusieurs milliers d’euros, de nombreux jeunes se retrouvent dans des situations précaires, sans aucune garantie d’une opportunité réelle. La quête de réussite, empreinte de désespoir face à la pauvreté et à l’instabilité politique, les rend particulièrement vulnérables à l’exploitation.
Un phénomène préoccupant
Ce phénomène de trafic d’êtres humains dans le football africain souligne une réalité troublante : la recherche de succès peut rapidement tourner au cauchemar. Les jeunes footballeurs maliens, ivoiriens et d’autres nations ouest-africaines doivent naviguer dans un environnement où leurs rêves peuvent facilement être détournés à des fins d’exploitation.
Des joueurs de football à Korhogo, dans le nord de la Côte d’Ivoire, le 17 janvier 2024. PHOTO FADEL SENNA/AFP