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Togo : Le Parlement approuve les modifications constitutionnelles contestées
Les membres du Parlement de la République du Togo ont approuvé hier, vendredi, des modifications de la constitution du pays concernant la limitation des mandats présidentiels et le mode d’élection des présidents, une décision condamnée par certains politiciens de l’opposition et des organisations de la société civile, qualifiant cela de coup d’État constitutionnel.
Les amendements et le vote
Lors du deuxième vote, les parlementaires ont unanimement validé les amendements qui prolongent la durée des mandats présidentiels de 5 à 6 ans, tout en limitant le nombre de mandats à un seul.
En vertu de la charte modifiée, mettant en place un régime parlementaire, le président ne sera plus élu par un vote populaire mais par les membres du Parlement.
Cette réforme ne prend pas en compte le temps déjà passé au pouvoir, ce qui permettrait au président Gnassingbé de rester au pouvoir jusqu’en 2031 s’il venait à être réélu en 2025, une issue probable étant donné le contrôle de son parti sur le Parlement.
Contestation et réactions
Un groupe de 17 organisations de la société civile a déclaré la semaine dernière dans un communiqué commun que les amendements représentaient « un projet de mainmise sur le pouvoir par un régime qui s’oppose systématiquement à toute forme de changement démocratique ». Ils ont appelé la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à prendre des mesures contre ces modifications.
Gnassingbé a remporté un nouveau mandat en 2020 en remportant une victoire écrasante lors d’élections contestées par l’opposition quant à leur intégrité.
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![Le président du Togo Faure Gnassingbe lors de la 54e session ordinaire de l’Autorité des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO à Abuja, Nigeria, le 22 décembre 2018. REUTERS/Afolabi Sotunde](https://aljazeera.net/wp-content/uploads/2024/04/3-5-1713008097.jpg?w=770&resize=770%2C513)