Témoignage sur le Massacre de Nusseirat: Inoubliable et Impardonnable
La correspondante d’Al Jazeera, Maram Hameed, a écrit depuis Deir al-Balah sur une journée terrifiante, déclarant que Gaza oscillait entre la vie et la mort tandis qu’Israël récupérait 4 de ses prisonniers. Voici la traduction de l’article :
Une Journée d’Horreur à Deir al-Balah
À Deir al-Balah, le samedi n’était pas un jour ordinaire. La ville semblait glisser vers l’enfer. La guerre était de retour dans toute sa sauvagerie, plongeant le monde dans le chaos, les bombardements et les flammes.
Le Nuit de l’Horreur
La nuit précédente, les tirs d’artillerie ont ravagé Gaza depuis l’est de Deir al-Balah jusqu’à al-Maghazi. Alors que j’étais en train de petit-déjeuner avec mes enfants vers 11 heures avant de me rendre à l’Hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa pour préparer mes reportages, tout a basculé soudainement.
La Fuite ou se Cacher?
Les tirs de tanks ont été accompagnés d’un bombardement incessant, d’hélicoptères et de drones. La peur nous envahissait. Devions-nous fuir la maison ou nous y réfugier?
Chaos et Désolation à Nusseirat
Des informations émergeaient concernant Nusseirat, mais les bombardements se poursuivaient autour de nous. Une frappe a touché une maison voisine de l’hôpital d’Al-Aqsa. L’armée israélienne a ensuite demandé l’évacuation de l’hôpital, plongeant les résidents dans la terreur.
Le Témoignage de la Terreur et la Souffrance
Les habitants, pris de panique, se sont enfuis de l’hôpital en errant dans les rues de Deir al-Balah, alors que les explosions résonnaient. La confusion régnait, les cris remplissaient l’air, et la question restait : « Où pouvons-nous aller? »
Le Bilan des Victimes et la Douleur
Les chiffres oscillant entre 50 et finalement 274 civils tués, posaient la question poignante : la vie des palestiniens est-elle si peu précieuse? Le sang palestinien est-il si bon marché?
Le Langage de l’Oubli
Malgré les témoignages et les rapports sur les horreurs vécues, Gaza ne pourra ni oublier ni pardonner. Les mots ne suffisent pas pour exprimer la douleur. Chaque nuit, la prière pour épargner de nouvelles tragédies reste le seul recours.